Les ambassadeurs de l’UE ont annoncé lundi à Yaoundé la 28e édition de ce moment de souvenir.
Côte à côte, lundi après-midi à Yaoundé, les ambassadeurs d’Allemagne et de France, se sont assis à la droite de Françoise Collet, chef de la Délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun. A gauche, l’on retrouvait leurs collègues anglais, espagnol… C’est ainsi, plurielle et fière d’avoir dominé les différends qui l’ont marquée, que l’Europe veut se présenter, a alors expliqué Mme Collet, en ouvrant une conférence de presse inaugurale à la semaine d’activités autour du 9 mai, journée de l’Europe.
Hier foyer de tensions et de guerres qui se sont exportées jusqu’aux extrémités de la terre, l’Europe tient désormais à partager avec le monde son expérience de la coexistence pacifique et des bienfaits de la paix et de la sécurité durables. C’est le modèle européen de construction d’un avenir commun, fondé sur les libertés individuelles, l’Etat de droit et un développement social et économique qui autorise une vie décente, que les émissaires de l’UE vantaient.
Depuis le 9 mai 1950, quand Allemands et Français ont entendu l’appel à mutualiser leurs productions de charbon et d’acier, l’Europe a fait du chemin. L’UE qui la symbolise exporte aujourd’hui l’idéal de progrès sur une base de respect des droits humains. Malgré la crise économique qui freine son essor et dont on parle tant, suggèrera même l’ambassadeur allemand Klaus-Ludwig Keferstein, c’est encore une histoire de réussite, une aventure dont veulent faire partie des pays postulants.
Vers le Cameroun, c’est donc une expérience de succès que l’UE promeut. Même si pour la presse, la proposition est critiquable en maints aspects. Tels ces Accords de partenariat économique qui élimineraient de la scène les Pme locales. Rien n’est plus faux à en croire Françoise Collet dès lors que ledit régime commercial est celui qui s’applique déjà dans la relation entre Yaoundé et Bruxelles. « Avez-vous l’impression que les Pme ont fait faillite ? » rétorque l’ambassadrice en invitant à poursuivre le débat au cours des autres rendez-vous qui meubleront la semaine, avant la fête du 9 mai.
