Des appareils contrefaits ont été détruits vendredi dernier à Yaoundé. La veille une dame a été foudroyée par un défrisant de qualité douteuse.

Annette. B, employée dans une entreprise à Yaoundé, n’a pas encore oublié le drame vécu il y a quelques semaines.

Son domicile a failli se transformer en cendres suite à l’explosion de son téléviseur. « Je venais de prendre ma cotisation et je me suis dit qu’il me fallait un écran plat. Rendue dans un magasin au marché central, le vendeur m’a demandé quelle  marque je voulais. Tout de suite, il a eu le temps de coller une marque sur l’appareil et m’a dressé la facture à 150 000 F. Quelques jours après, le téléviseur a pris feu. N’eut été l’intervention des voisins, j’allais me retrouver dans la rue », raconte la dame. Des plaintes comme celles-ci ont fait écho auprès de la maison de fabrication de la marque Samsung et de ses magasins agréés. C’est pourquoi une ordonnance du tribunal de Première instance de Yaoundé a permis la destruction, vendredi dernier, de 154 téléphones, 33 téléviseurs et deux Dvd contrefaits. « Nous avons passé tous les marchés de la capitale au peigne fin. L’entreprise a reçu de nombreuses plaintes de consommateurs sur les dommages causés. Des brûlures au 3^e degré, des incendies et des explosions ont été enregistrés », confie  Judith Samanta Fezeu, conseil en propriété intellectuelle, mandataire de l’OAPI.

Selon Mervin, vendeur dans l’un des magasins agréé, un écran plasma authentique de 32 pouces est vendu entre 165 000 et 170 000 F alors que l’imitation coûte entre 140 000 et 150 000 F. Idem pour les téléphones portables et les Dvd. « Le prix d’un appareil Dvd original est de 34 500 F alors que le faux est liquidé à 18 000 voire 15 000 F. C’est pourquoi nous demandons aux consommateurs de s’approvisionner auprès des magasins agréés parce qu’en les achetant ailleurs, ils n’ont aucune garantie », relève-t-il. A ce sujet, Judith Samantha Fezeu appelle les consommateurs à la vigilance. Elle conseille d’ailleurs de scruter tout appareil et produit avant l’achat puisque sur les produits authentiques, la marque est incrustée alors qu’elle est apposée sur ceux contrefaits de manière à ce qu’on puisse coller et décoller à volonté. Parfois même la marque est mal écrite avec une même calligraphie pour tromper la vigilance.

Du côté des produits cosmétiques, la situation n’est guère reluisante. Selon les informations recueillies auprès d’un employé de l’hôpital de district de Biyem-Assi, trois cas de décès sont déjà enregistrés suite à l’utilisation de faux défrisants et teintures pour cheveux.