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Dossier de la Rédaction

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Eau potable, Garoua en difficulté

Problèmes d'eau garouaLes rationnements dans la distribution s’intensifient.

Cet habitant du camp sic Roumde Adjia à Garoua ne cache pas son désarroi. En sept années de présence dans la capitale régionale du Nord, c’est la première fois qu’il est contraint de faire appel aux « Meyrwa ».

Ces jeunes débrouillards qui, pour 50 ou 100 F le bidon de 20 litres, aident les ménages à s’approvisionner en eau dans les sources et les forages les plus proches. Logé au dernier étage d’un immeuble, Laminou B. a connu trois jours d’affilé au régime sec. L’eau, suspendue toute la journée, ne revenant par moment qu’entre minuit et 1h du matin. Et faute de pression suffisante, seuls les deux premiers niveaux en bénéficient minimalement. « Certains mettent cela sur le compte de la saison sèche. Mais nous avons connu des saisons sèches plus dures que celle-ci, et les coupures d’eau n’étaient pas à ce niveau », confie-t-il à CT. Surtout que si l’on se fie à des informations glanées auprès de la direction régionale de la Cde pour le Nord, le quartier Roumde Adjia ne fait pas partie de ceux dont le rationnement est le plus drastique. Les points hauts de Marouare, Soweto et Ngalbidjé par exemple, sont frappées plus durement encore. Un responsable régional résidant à Marouare confie ainsi être privé d’eau depuis presque trois mois aujourd’hui.

Suffisant en tout cas pour que certains voient déjà planer le spectre de la situation que connaissent Yaoundé et Douala. A Garoua, près de 40% de l’espace urbain est couvert par le réseau Cde, pour une production de 19.500 m3/jour. La nappe phréatique, riche à souhait (on parle de la meilleure qualité d’eau au plan national) devrait normalement mettre la production à un niveau suffisant pour répondre aux besoins de la ville. Mais selon un observateur averti des services urbains de la ville, face à la croissance démographique et l’étirement du périmètre urbain, les investissements ne suivent pas. Le réseau actuel, croit-il savoir, n’a pas connu la construction d’infrastructures nouvelles depuis une vingtaine d’années. « La Communauté urbaine et les mairies ont construit de nombreux forages pour compenser. Mais au rythme de l’évolution démographique, ce sera insuffisant si le réseau structurel de l’eau n’est pas renforcé », analyse notre source. Surtout que, indique-t-elle, nombre de ces équipements sont vétustes, certains châteaux d’eau seraient défectueux, et le déficit en énergie électrique ne serait pas pour arranger les choses.

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