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Dossier de la Rédaction

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Confusion à Tripoli

La Libye d’après Khadafi ne cesse de montrer aux yeux du peuple et de la communauté internationale, l’incapacité manifeste à promouvoir des responsables crédibles et consensuelles aptes à prendre le relai du pays au lendemain d’une révolution qui a fait couler beaucoup de sang. Qu’on en juge ! Sur le terrain, sans doute ivres de leur liberté retrouvée, les milices tribales dictent leur loi au bout du fusil. On se souvient de la manière rocambolesque dont tout un Premier ministre, Ali Zeidan, a été enlevé au sortir d’un hôtel de la capitale où il présidait une réunion de sécurité. De même on a encore en mémoire la démission soudaine de son successeur adoubé par le parlement quelques jours seulement après sa prise de fonction. Pour une raison simple, le nouveau chef du gouvernement a craint pour sa vie et celle de sa famille au lendemain d’une visite musclée à son domicile privée d’une milice qui lui a clairement remonter les bretelles. Pour le remplacer, le Parlement en a rajouter à la confusion. C’est ainsi que devant le poste de télévision d'un hôtel de la capitale, Ahmed Miitig suit avec consternation le « théâtre » qui se joue autour de l'élection du futur premier ministre libyen au sein du Parlement. L'élection, dans la plus grande confusion, dimanche 4 mai au Congrès national général (CNG), d'Ahmed Miitig comme nouveau chef du gouvernement, a été invalidée dans la soirée par le premier vice-président du Parlement, qui a confirmé le maintien du premier ministre démissionnaire, Abdallah Al-Thenni, à son poste.

Pourtant, dans l'après-midi du même jour, Ahmed Miitig, un homme d'affaires de 42 ans, a prêté serment devant le CNG pour mener le prochain gouvernement et la difficile transition politique du pays au terme d'une élection qui s'est déroulée dans la plus grande confusion. De son côté, le Parti de la justice et de la reconstruction (PNR – bras politique de la confrérie des Frères musulmans libyens) a estimé valide l'élection d'Ahmed Miitig, candidat qu'il soutient. Ce dernier, qui a annulé le discours au peuple qu'il devait donner dans la soirée, ne s'est toujours pas exprimé depuis. L'issue du bras de fer qui s'est engagé entre les deux camps demeure incertaine. Cette confusion illustre les divisions profondes à la tête d'un État déjà faible et qui n'arrive pas à imposer son autorité sur des milices qui font la loi dans le pays et qui agissent en toute impunité.



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