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Dossier de la Rédaction

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Un besoin d’humanisation dans les hôpitaux

Au-delà du traitement proprement dit, la prise en soin des malades dans les formations sanitaires laisse à désirer.

Le dernier passage de Landry B. dans un hôpital reste une expérience traumatisante. « Je ne sais pas ce que j’avais mangé. Je me suis mis à vomir plusieurs fois de suite. Prise de panique, ma mère m’a accompagné à l’hôpital, pensant à un empoisonnement ou au choléra. Au final ce n’était qu’une gastro-entérite, mais l’infirmier qui nous a reçus n’a pas contribué à me rassurer. Il m’a grondé en demandant si je ne pouvais pas faire attention à ce que je mange, alors qu’on parle du choléra tous les jours à la télé. Devant, ce traitement, ma mère a voulu changer d’hôpital, mais nous sommes restés car j’étais trop faible », confie-t-il. Pareils témoignages sont malheureusement courants.

Selon une étude menée récemment par le Cercle des Infirmiers Diplômés d’Etat du Cameroun (Cidec), environ 73% des personnes soignées après hospitalisation se plaignent du caractère « déshumanisant » du personnel hospitalier. D’après l’étude, cela s’explique entre autres par le fait que le personnel n’aide pas le malade à comprendre son mal, contrôler et s’auto-guérir. « Les infirmières ne sont pas coparticipantes au processus humain de Caring, qui consiste en une conscience des valeurs et des intentions basées sur la charité. Il n’y a pas non plus de relation infirmière-personne, ce qui est fondamental. Aujourd’hui, on a l’impression que les malades sont plus traités comme des clients », confie Jean Marie Mabee, président du Cidec. Pour cette association, il faut un changement radical, d’où l’organisation d’un forum scientifique national sur le thème : « L’humanisation des soins, fondement des pratiques cliniques et des compétences professionnelles ».

Pourtant, des soins prodigués avec « humanité », contribuent à une guérison rapide. « A la suite d’un accident de la circulation, à ma grande surprise nous avons été traités avec beaucoup d’égards par les médecins. Je me suis cru un instant dans « Urgences » (du nom d’une série sur Tf1, ndlr). Du coup, j’ai complètement oublié mon mal », témoigne une ancienne victime d’accident. Aussi, le Cidec préconise de renforcer les programmes de formation sur des facteurs comme les valeurs humanistes et altruistes, la conscience de soi et des autres, etc. Enfin, il faudrait améliorer les conditions de travail du personnel soignant pour que la prise en charge et le suivi du malade soient efficaces.



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