L’activité se maintient à flot. Mais sans touristes, le manque - à- gagner est important.

La quasi-totalité des promoteurs et responsables hôteliers que CT a eu à rencontrer, pour ce qui est de la ville de Garoua, sont unanimes. Les répercussions de l’insécurité et du phénomène de criminalité que connaissent, ces derniers temps, les régions septentrionales du pays, sont remarquables. Le directeur de l’Hôtel Bénoué, Simon Fomen, confie qu’en ce qui concerne l’établissement dont il a la charge, les taux d’occupation des chambres ont  baissé. Il en est de même du taux de captage au niveau de la restauration. Le captage, a-t-il expliqué, étant le rapport entre les clients logés à l’hôtel et ceux qui s’y restaurent. L’un des aspects de cet impact s’illustre à travers les annulations de réservations des chambres, de séminaires et autres forums, organisés et financés par les bailleurs de fonds occidentaux, devenues monnaie courante, précise-t-il. «Même au niveau de la boîte de nuit, déclare le manager de l’Hôtel Bénoué, les activités ont chuté du fait de la psychose liée à cette situation». Situation similaire du côté de l’Hôtel Relais St Hubert, l’un des établissements hôteliers assez connu de la place. Le directeur adjoint, Saliou, atteste que son établissement vit une baisse de régime notoire. «Le taux d’occupation des chambres, tout comme de fréquentation du restaurant, dit-il, a chuté de manière drastique. De 100 touristes que l’établissement accueillait en moyenne par mois au cours des saisons touristiques précédentes, argue-t-il, nous n’en sommes à nos jours qu’à deux touristes à peine par mois».

Seul le tourisme local, dopé par l’organisation de séminaires et autres campagnes nationales, permet actuellement au secteur de maintenir la tête hors de l’eau.