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Dossier de la Rédaction

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Les privés anticipent sur l'année scolaire 2014/2015

Une partie des frais de scolarité de l’an prochain déjà exigible dans certains établissements.

Pas de mesure intermédiaire pour les parents : soit ils réinscrivent leurs enfants maintenant, en payant plus de la moitié des frais de scolarité pour l’année suivante, soit les noms de leurs enfants sont rayés des listes. Les notifications à cet effet ont été distribuées la semaine dernière dans plusieurs établissements scolaires privés de Yaoundé, notamment les confessionnels catholiques. Et pour certains parents, la pilule est amère. « C’est du chantage ! On devrait pouvoir être libre de venir réinscrire ses enfants à la rentrée. Pourquoi rayer les noms des anciens tout de suite ? », scande une mère de famille, dont les enfants fréquentent le collège F-X Vogt. « Le pire c’est qu’ils exigent un montant exorbitant pour cette garantie de place. Là, je dois payer une avance de 94.500 F sur un total de 150.000 F. N’est-ce pas exagéré ? En ce moment on devrait préparer les vacances aux enfants et penser calmement à l’année prochaine », estime cet autre parent, au sortir du Jardin d’enfants Saint-Esprit de la Retraite.

Dans ce dernier établissement, l’on affirme que la pratique date. « Ce sont les missionnaires qui ont laissé cela. Nous n’avons fait que poursuivre avec. Et ça nous arrange, vu qu’à la rentrée scolaire, on ne perd plus beaucoup de temps pour ces formalités », explique-t-on à la direction. En réunion lundi dernier, le bureau de l’Association des parents d’élèves (APE) semblent approuver la pratique. La plupart d’entre eux estiment d’ailleurs que ça relève du prestige de l’école. Autrement les parents ne se sentiront pas obligés de payer. Mais ils prendront le risque d’attendre la rentrée. « Le problème pourrait être le fait que le montant à payer d’avance augmente au fil des ans. Mais encore, si le parent d’un ancien élève a un souci financier, il peut toujours le poser et un moratoire lui sera accordé », explique l’un des membres de l’APE.

En réalité, cette pratique jadis propre aux établissements catholiques tend sérieusement à toucher la plupart des privés, confessionnels et laïcs. Et même que quelques-uns ont lancé le bal des réinscriptions depuis le mois de janvier dernier, exigeant pour certains la totalité de la scolarité de 2014/2015.

Dans les administrations en charge de l’éducation, l’on ne voit pas cela d’un mauvais œil. Un responsable du ministère de l’Education de base affirme d’ailleurs que « le droit de regard de l’administration concerne le contenu des programmes éducatifs et la qualité des enseignements. Les pratiques financières qui y ont cours n’interpellent pas vraiment les pouvoirs publics, à moins que ça ne pose un problème réel ».

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