De plus en plus présents dans les gangs, ils sont responsables de vols, enlèvements et autres abus sexuels.
Il y a deux semaines, une bande de sept braqueurs est prise dans les filets des forces de l’ordre au quartier Nyalla, à Douala. Parmi eux, cinq mineurs dont l’âge varie de 13 à 16 ans. Ces bandits avaient sévi pendant une semaine entière dans le quartier, emportant argent, réfrigérateurs, ordinateurs, appareils de musique, téléphones portables... Les gendarmes ont saisi chez eux du chanvre indien. Preuve que ces enfants se droguaient.
Dans les brigades de gendarmerie de Yaoundé, des cas patents de mineurs criminels sont connus. A Mendong, les pandores ont encore en mémoire un cas survenu au mois de février, pendant la Semaine de la jeunesse. Un groupe de garçons de seconde dans un établissement de la place avaient drogué une de leur camarade, 15 ans, avant d’abuser d’elle à tour de rôle. Les garçons étaient tous âgés de 16 ans. Dans le même ordre, un commandant de brigade de gendarmerie dans un autre quartier de Yaoundé, évoque également le cas d’enfants de…4e ayant séquestré et violé leur petite camarade collectivement.
Depuis juillet 2013, l’affaire d’un jeune accusé de proxénétisme dans des réseaux homosexuel et pédophile est pendante devant les tribunaux. Elève dans un collège huppé de la place, il rabattait ses petites camarades vers des clients bien ciblés. Dans les quartiers, la violence impliquant des mineurs se généralise : les coups et blessures ne se comptent plus. De même que des vols d’objets précieux ou des sommes importantes d’argent soustraites chez les parents et autres voisins. Avec les outils de communication modernes, la perversion est montée d’un cran chez les moins de 18 ans. Et les parents, inquiets, ne savent à quel saint se vouer.
