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Dossier de la Rédaction

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Les pouvoirs publics au front face aux médicaments de la rue

Les pouvoirs publics au frontSensibilisation, subvention, répression, etc. Les pouvoirs publics multiplient les actions.

Au Cameroun, les médicaments de la rue, les faux médicaments ou ceux contrefaits sont classés dans le même rayon, celui d’un fléau à combattre avec plusieurs armes à la fois.

Déjà, le gouvernement adhère à toutes les initiatives internationales qui concourent à lutter contre ces phénomènes, avec plusieurs axes d’intervention.

  • Sensibilisation et information de la population

Il est question de les mettre en garde sur les dangers encourus en consommant des médicaments d’origine et de qualité non contrôlées, qui sont en général faux ou déjà détériorés. A ce titre, les pays africains dont le Cameroun ont résolu d’organiser une journée de sensibilisation tous les ans au mois d’octobre. Les écoliers sont les principales cibles de cette sensibilisation. Mais faute de moyens financiers, le déploiement est restreint.  « En 2013, par exemple, l’on a fait le tour des hôpitaux de la région de l’Ouest avec des affiches et des causeries éducatives avec les populations », explique le Dr Marlise Loudang Meguieze, inspectrice générale des services pharmaceutiques et des laboratoires au ministère de la Santé publique (Minsanté).

  • Amélioration de la disponibilité financière et géographique

Au Minsanté, « l’on est parti d’une hypothèse : si les gens vont dans la rue c’est qu’il y a un besoin qui n’est pas comblé par les pouvoirs publics. Donc, il fallait faire un effort pour rendre le médicament accessible partout dans le pays mais aussi,  le mettre à la portée du grand nombre ». C’est donc à ce titre que certains médicaments sont subventionnés par l’Etat. A titre d’exemple, les Antirétroviraux sont passés de 600.000 par mois à 300, 100, 70, 18, à 7.000 F et sont finalement gratuits au Cameroun. L’insuline est passée de 14 à 3.000 F à ce jour. Certains médicaments contre l’hépatite et des cancers sont également subventionnés. Dans cette mouvance, « c’est tous les jours que le gouvernement fait pression sur les laboratoires pour obtenir qu’ils baissent leurs prix. Et l’on vérifie que les baisses consenties sont répercutées sur les populations à travers les officines de pharmacies», explique l’inspectrice générale. Et « malgré les idées reçues, on essaie de faire La promotion des médicaments génériques. Aussi, le Minsanté développe et étend le système national d’approvisionnement en médicaments essentiels (Syname), notamment en multipliant les officines de pharmacie. « Dorénavant, partout où l’Etat crée une formation sanitaire, il s’atèlle à ce que cette structure dispose d’une pharmacie qui est régulièrement approvisionnée ».

  • La répression

Cette action pluridisciplinaire et multiforme est la plus en vue. Elle se fait sous la coordination de l’autorité administrative, notamment les gouverneurs de région qui président les comités régionaux de lutte contre les faux médicaments. A ce titre, ces comités opèrent des saisies-destruction, sous l’impulsion du Minsanté qui y apporte un certain appui logistique et financier. Mais, faute de moyens également, les résultats de cette action sont mitigés. « On aurait préféré les multiplier, ne fût-ce que pour dissuader et pour briser le fonds de commerce de vendeurs », relate le Dr Loudang. Regrettant le fait que « lorsque l’action est mal menée, on saisit les détaillants alors que les fournisseurs restent en action ». Notre source regrette aussi la faible implication de certains acteurs de la répression. Et étant entendu que le Minsanté n’a pas le pouvoir d’aller lui-même dans les rues pour effectuer des saisies, la vente de médicaments de la rue prolifère ainsi au vu et au su de tous. De même, elle estime qu’il n’y a pas assez de poursuites judiciaires contre les fraudeurs, d’où le laisser aller.

  • Les entraves

La porosité des vastes frontières nationales n’aide pas. Au Minsanté, l’on regrette aussi l’ignorance des populations, sur les effets dévastateurs d’un médicament longtemps exposé aux intempéries ou contrefait. Il y a aussi l’illusion du moins cher. Dans la rue, on peut acheter en détail, ça fait qu’on peut acheter sa dose du matin et plus tard, celle du soir jusqu’à la fin du traitement, ce qui n’est pas possible en pharmacie. Au-delà de l’extrême activisme des vendeurs de la rue et de leur proximité avec les populations, les pouvoirs publics regrettent le faible engagement des parties prenantes à la lutte, faisant de la contrefaçon un secteur d’activité peu réprimé et particulièrement lucratif.

 

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