Oumarou Haman et Samuel Atoudi faisaient des fouilles pour la construction d’un mur de soutènement.
Il est à peu près 13h ce 7 mai 2014 lorsque le commandant de la brigade de Bonamoussadi, Camille Emadion, reçoit un coup de fil de Pierre-Roger Tonlieu. Celui-ci informe les forces de l’ordre qu’un glissement de terrain vient de faire deux victimes du côté de Makepe. Il s’agit d’Oumarou Haman, 50 ans, et de Samuel Atoudi Dingan, 30 ans. Ces ouvriers faisaient des fouilles en vue de la construction d’un mur de soutènement.
Aussitôt, le commandant de compagnie de Douala, le procureur de la République près les tribunaux de Ndokoti, le médecin de l’hôpital Bonamoussadi, ainsi que les sapeurs pompiers sont descendus sur les lieux.
Après quelque temps, les deux corps sans vie des ouvriers ensevelis ont été extraits. Celui d’Oumarou Haman a été immédiatement récupéré par sa famille. L’autre a finalement été déposé à la morgue de l’hôpital Laquintinie. Sur les lieux, des femmes, nourrissons dans les bras, sont en larmes. Elles veulent comprendre ce qui s’est passé. Tout autour, une foule immense, les plus curieux descendent sur le site encore dangereux à cause du relief accidenté
Une heure avant le drame, les victimes ont été aperçues allant acheter du pain, non loin de là. C’est à la reprise des travaux que l’éboulement s’est produit. Le propriétaire de la maison, Pierre-Roger Tonlieu, a été conduit à la brigade pour besoin d’enquête. En l’espace d’un mois, c’est le troisième éboulement qui se produit à Douala, principalement dans l’arrondissement de Douala V.