Peu à peu les commerçants réoccupent les parkings ainsi que la chaussée.

De nombreux commerçants du marché de Bonamoussadi, situé dans l’arrondissement de Douala V, renouent progressivement avec les démons de l’incivisme. Le spectacle n’est pas gai. Installation anarchique des vendeurs, négligence en matière d’hygiène et de salubrité, etc. En effet, depuis quelque temps, les vendeurs chassés du trottoir et de la chaussée gagnent du « terrain ». Certains installent de nouveau leurs marchandises, d’autres les posent sur leur tête, et sont en alerte. La dernière descente musclée des agents de la Communauté urbaine de Douala (Cud) au marché de Bonamoussadi, il y a quelques semaines, avait pourtant amené les commerçants à libérer la chaussée et les parkings. Pendant une bonne période, il était loisible de se garer, de circuler et de faire ses courses sans trop de complications.

Au fil des jours, les choses changent négativement. Samedi dernier (c’est le jour de grand marché), aux environs de 10h, les vendeurs avaient déjà occupé l’espace interdit. Difficile donc pour les clients de se frayer un chemin.

Yves M. de la Boucherie du Christ reconnaît, pour le déplorer, que ses collègues occupent de plus en plus l’espace réservé aux acheteurs avec leurs commerces posés sur la tête ou à même le sol. « Nous respirons un peu lorsque les agents de la Communauté urbaine sont présents. Ce sont eux qui réussissent à les chasser ».

Marie- Madeleine D., vendeuse de plantains, précise que la présence des agents de la Cud de façon périodique ne résout pas le problème. Il faut absolument construire un nouveau marché pour que chacun ait un espace pour écouler ses marchandises, estime-t-elle. « Les commerçants sont têtus », argumente alors la détaillante. Joint au téléphone par CT, un responsable de la Communauté urbaine explique que des descentes seront effectuées au marché dans les prochains jours, pour ramener de l’ordre. Ordre qui durera combien de temps ?