La mission du FMI a rendu sa copie jeudi à Yaoundé, au terme de deux semaines de consultations avec les acteurs économiques.
Selon le calendrier qu’ils s’étaient fixé, c’est jeudi que la mission au Cameroun d’une délégation Fonds monétaire international (FMI) a pris fin. A l’occasion, Mario de Zamaroczy, chef de la mission, a eu un échange avec la presse , pour présenter les résultats du travail qui a conduit son équipe dans les villes de Douala, Kribi et Yaoundé. Les membres de la délégation y ont eu des échanges avec des membres du gouvernement, des responsables de banques, le monde universitaire, les hommes d’affaires, etc. Ce qui a permis à Mario de Zamaroczy de parler des points du Cameroun, notamment en 2013 et des défis qui attendent le pays. Cet échange s’est fait en présence des ministres délégués auprès du ministre des Finances et du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.
De l’avis du chef de mission, l’année 2013 a été bonne pour le Cameroun, avec un taux de croissance du PIB évalué à ce jour à 5,5%, contre les 4,8% annoncés en fin d’année. « Ces chiffres ont changé parce que lorsqu’on avance, on regarde toujours en arrière pour avoir de meilleures précisions et rectifier ce qui peut l’être », a expliqué M. de Zamaroczy. Il a également ajouté que la performance du Cameroun est enviée par beaucoup d’autres pays dans le monde, qui n’ont pu en faire autant. La maîtrise du taux d’inflation, à 2%, fait aussi partie des points de satisfaction de la mission. Tout comme les grands projets visités à Kribi : la centrale thermique à gaz et le port en eau profonde. Selon Mario de Zamaroczy, les progrès notés dans la réalisation de ces deux infrastructures, par rapport au dernier passage, sont à saluer. « La centrale est déjà opérationnelle et les travaux du port avancent bien, même si des retards sont à regretter », a-t-il souligné. Il s’agit notamment du bitumage de la voie d’accès au port qui freinerait la circulation des camions par exemple si rien n’est fait avant l’arrivée du premier bateau. Il y a aussi la construction d’une ligne haute tension entre la centrale et le site du port, qu’il faut envisager dans de meilleurs délais.
Dès l’entame de cette mission, le chef de la délégation avait parlé de la situation de pression dans laquelle se trouve actuellement le budget de l’Etat. En effet, ces économistes estiment que les dépenses de l’Etat sont supérieures à ses recettes. C’est pourquoi il serait primordial de repenser le budget. Ils proposent, par ailleurs, que la croissance ne se limite plus à son aspect macro-économique, mais qu’elle soit inclusive, de manière à ce que les populations ressentent les progrès faits par le pays dans leur vécu quotidien.
