C’est dans le cadre du colloque national ouvert jeudi à Yaoundé par le Minproff, Marie Thérèse Abena Ondoa.
Sous le haut patronage du Premier ministre, chef du gouvernement, le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoa, a ouvert jeudi à Yaoundé, les assises du colloque national sur la famille. C’est en prélude à la célébration, le 15 mai prochain, de la 20e édition de la Journée internationale. Thème des assises : « Cinquante ans de promotion et de protection de la famille au Cameroun. » Il est question de faire l’état des lieux de la cellule de base de la société, de dresser le bilan des actions menées en sa faveur durant ce demi-siècle, afin d’envisager les perspectives de participation de cette unité à l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.
Et d’entrée de jeu, le Minproff a noté que la protection et la promotion des droits de la famille constituent l’une des lignes directrices de la politique sociale du chef de l’Etat. De nombreuses actions ont déjà été menées à cet effet. Le ministre cite entre autres, la ratification des instruments juridiques internationaux et régionaux, la production de guides d’éducation prénuptiale, matrimoniale et de celui de l’école des parents pour barrer la route à l’irresponsabilité parentale conduisant au phénomène des enfants de la rue. La politique nationale de la famille et celle du genre ont aussi été élaborées. Et au sujet du très attendu Code de la famille, le Minproff a assuré qu’il « est en train d’être finalisé pour être un élément dans lequel chaque Camerounais, quelle que soit sa région puisse se reconnaître. Le document est entre de bonnes mains.»
Sur les raisons du temps écoulé, un responsable de ce département ministériel fait savoir sous anonymat que les mutations de ce ministère y sont pour beaucoup. Et d’autre part, il fallait également que les rédacteurs prennent en compte les diversités culturelle, traditionnelle et même religieuse du pays afin que le Code ne soit pas en déphasage avec les aspirations des populations. L’élaboration est achevée et le texte est à la direction de la législation du ministère de la Justice pour le bouclage. Mais il ne faudra pas s’attendre à un Code à part, précise notre informateur. Il sera intégré dans le Code civil camerounais à terme. Sur la date, la source se refuse à toute annonce.
En attendant les participants au colloque qui s’achève ce jour (universitaires, cadres d’administrations ou représentants de la société civile…) vont à travers quatre panels, échanger sur « La famille, le mariage et la sexualité » ou sur « La famille face à l’émergence à l’horizon 2035.»