L’ancien secrétaire d’Etat au budget a été élevé au grade de Commandeur de l’Ordre national de la valeur à titre posthume samedi dernier à Simbane par Nkoteng.
Député depuis l’époque coloniale, membre du premier gouvernement camerounais, précisément secrétaire d’Etat au budget de 1957 à 1958 et premier maire de la commune de Nanga-Eboko entre autres fonctions, Sa Majesté Biyo’o Olinga François de Sales est décédé le 23 mars dernier des suites de maladie à Yaoundé. Il repose depuis samedi dernier dans son village natal Simbane. Localité située à plus d’une vingtaine de kilomètres de Nkoteng dans l’arrondissement de Lembe-Yezoum, département de la Haute-Sanaga, région du Centre, où il était chef de groupement depuis 1971. Et pour le dernier voyage de ce haut commis de l’Etat, c’est la nation toute entière qui lui a témoigné sa reconnaissance. Avec au premier rang, le président de la République. De la mise en bière à l’Hôpital général de Yaoundé vendredi, à l’inhumation samedi dans son village, Philippe Mbarga Mboa, ministre chargé de mission à la présidence de la République représentait personnellement le chef de l’Etat. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Hilarion Etong, le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Bidoung Mkpatt, le gouverneur de la région du Centre, Roger Moïse Eyene Nlom et le délégué général à Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele étaient également présents à cet au revoir. Tout comme de nombreux anonymes.
C’est à la lecture du message de condoléances du chef de l’Etat par le préfet de la Haute Sanaga, Albert Nanga Dang que l’on comprend cette sollicitude. Le président Paul Biya y affirme que Sa Majesté Biyo’o Olinga fait partie des acteurs de l’indépendance du Cameroun. Sa disparition est une perte pour le groupement Simbane, le département de la Haute-Sanaga et pour le gouvernement qu’il aura servi avec patriotisme. D’où l’élévation du disparu au grade de Commandeur de l’Ordre national de la valeur à titre posthume. Les autres témoignages qui suivront l’office religieux conduit par l’évêque du diocèse d’Obala, Mgr Sosthène Bayemi vont le confirmer. Jean Baptiste Beléoken, représentant du Comité central du RDPC dira que « la région pleure un patriarche exceptionnel, mais le RDPC pleure un de ses militants les plus engagés et les plus expérimentés. Un fervent défenseur des idéaux du parti.» Bouclant cette phase, Georges Ferdinand Olinga Biyo’o, fils aîné de la famille n’a pas manqué de remercier le chef de l’Etat et son épouse pour leur sollicitude tant du vivant de leur père que depuis son décès. Sa Majesté Biyo’o Olinga laisse une grande famille éplorée. Mgr Sosthène Bayemi a imploré le Seigneur pour qu’il la protège et la garde dans la paix.
