Le FNE a mis en place le premier Comité d’appui au développement dans le Mbam-et Inoubou vendredi dernier à Bafia.
C’est pour venir à bout de l’oisiveté et de la paresse des jeunes du département du Mbam-et- Inoubou, en raison du manque d’occupations, que le Fonds national de l’emploi (Fne) a lancé dans la salle des fêtes de la commune de Bafia, les travaux du tout premier Comité d’appui au développement des emplois locaux (Cadel) vendredi dernier. Il s’agit de la mise sur pied d’une plate-forme d’échanges et de veille stratégique au sein de laquelle les différents acteurs d’une région, d’un département et d’une commune se concertent pour accroître les possibilités d’emploi afin de participer ainsi au développement durable de leur localité. A cette occasion, le directeur général du Fne, Camille Mouthe à Bidias, a interpellé les forces vives de ce département. Il s’est demandé, comment est-il possible que la ville de Bafia soit dépourvue de poulets et que son ravitaillement dépende d’un autre département alors que le département du Mbam-et-Inoubou dispose d’une élite capable de créer des fermes avicoles, sources d’emplois pour les jeunes.
Selon le préfet, Fritz Dikosso Seme, par ailleurs, président du Cadel, le bonheur n’est pas toujours dans le pré du voisin. « C’est par l’emploi que ce département va se développer. Nous avons du potentiel à exploiter. Dans le Mbam, nous avons des labels que sont les ananas et la kola Bafia y compris les prunes de Makénéné. Mais que faisons-nous pour les promouvoir ? Pourquoi ne pas profiter de la réputation que nous avons ? » a questionné Fritz Dikosso Seme. Pour maîtriser la lutte contre le chômage, il a ajouté qu’ « il faudrait que les besoins soient exprimés par les populations elles-mêmes. L’emploi, oui, mais il faut susciter le besoin d’être employé. Il faut que chacun se sente concerné ». C’est pourquoi le Dg du Fne attend impérativement que ce premier Cadel identifie dans un premier temps les différentes opportunités d’emplois, les stratégies à développer pour créer des axes d’emploi et avec qui le faire. Au terme de la rencontre, les membres du Cadel ont souhaité que cette expérience fasse tache d’huile afin que les autres localités leur emboîtent le pas pour tordre le cou au chômage dans nos villes et villages.
