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Dossier de la Rédaction

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Soudan du Sud, la hache de guerre enterrée

Cessation des hostilités, formation d’un gouvernement de transition, de nombreux espoirs reposent sur la trêve conclue vendredi dernier à Addis Abeba.

S’achemine-t-on vers la fin de la crise au Soudan du Sud ? De nombreux signes permettent en tout cas de l’envisager, après la signature d’un accord de cessez-le-feu entre le président sud soudanais, Salva Kiir, et le chef de la rébellion, Riek Machar, le week-end dernier en Ethiopie. Les deux hommes ont décidé vendredi de cesser « toutes les activités hostiles » sous 24h. Ils ont aussi convenu de la mise sur pied d’un gouvernement de transition d’unité nationale qui supervisera la tenue de nouvelles élections ainsi que de l'ouverture de couloirs humanitaires pour l’acheminement de l’aide dans toutes les zones du pays.

Les deux principaux belligérants de la crise sud-soudanaise sont parvenus à cet accord au terme d’entretiens avec Hailemariam Desalegn, le Premier ministre éthiopien, également président en exercice de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) qui a également paraphé le document. Riek Machar et Salva Kiir ne s’étaient plus retrouvés depuis le début du conflit qui les oppose. «Je suis heureux que nous ayions signé cet accord ce soir», a déclaré à la presse Machar. Il a, par ailleurs, répété qu’il n’y avait pas eu de tentative de coup d’Etat. Salva Kiir a réagi en déclarant que «l’histoire le dira». Le chef de l’Etat a ensuite rappelé qu’il avait «accepté beaucoup de compromis» pour «faire la paix avec tout le monde» et amener le Soudan du Sud à l’indépendance.

Mais nombre d’observateurs ont affiché leur scepticisme après la signature de l’accord. Et comme pour justifier ces réserves, hier, quelques heures seulement après l'entrée en vigueur de la trêve, les rebelles ont accusé les forces gouvernementales de multiples violations du cessez-le-feu sur plusieurs fronts. Des affirmations auxquelles le camp présidentiel n’avait pas encore réagi lorsque nous mettions sous presse. Mais elles annoncent déjà la difficulté qu’il y aura à appliquer ce nouvel accord, dont certains termes laissent présager des blocages.  C’est le cas de la composition du gouvernement de transition d'unité nationale qui divise déjà. Juba souhaite revenir au statu quo d'avant le conflit en réintégrant Riek Machar comme vice-président du pays. Les rebelles préfèrent un gouvernement sans Salva Kiir. Tandis que l'Igad serait favorable à un exécutif avec la présence de Salva Kiir. Une nouvelle rencontre est prévue entre les deux leaders en juin prochain dans la capitale éthiopienne. La crise a déjà fait des milliers de morts et chassé de chez eux plus d’1,2 million de Sud-Soudanais.

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