Fil conducteur du séminaire régional ouvert mardi à Yaoundé par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
« Une liberté sans responsabilité aboutit toujours à l’anarchie. » En donnant le coup d’envoi du séminaire régional des instances de régulation des médias d’Afrique centrale et de mardi à Yaoundé
, Issa Tchiroma Bakary, ministre camerounais de la Communication a d’entrée de jeu relevé l’importance de cette activité. Qu’ils soient du Cameroun ou d’autres pays d’Afrique centrale ou de l’Ouest, les présidents d’instances de régulation sont à Yaoundé pour deux jours de réflexion. Thème de la rencontre : « L’harmonisation des procédures de traitement des plaintes et des réglementations des organes de régulation des médias des pays d’Afrique centrale. » Les participants à ces assises placées sous le haut patronage du président de la République du Cameroun viennent du Benin, du Burkina Faso, du Burundi, de la Centrafrique, du Sénégal, du Niger, de la Mauritanie et du Tchad…
Le problème c’est qu’avec la libéralisation du secteur de la communication au Cameroun (1990) comme dans d’autres pays du continent, plusieurs organes de presse ont vu le jour. De bons comme de mauvais. D’autres au mépris des dispositions réglementaires. Et au quotidien, au lieu d’informer et d’éduquer les citoyens, certains brillent par des atteintes à l’honorabilité des personnes, la prolifération des injures ou des actes de diffamation. Saturant les organes de régulation de plaintes. Au Congo Brazzaville, par exemple, il s’agit beaucoup plus d’injures et de diffamation selon Pierre Mberri du Conseil supérieur de la Communication du Congo. Pour ce qui est du Cameroun, Jean Tobie Hond, secrétaire général du Conseil national de la communication (CNC) explique que « nous recevons toutes les plaintes dès lors qu’elles portent sur l’activité des médias. Il s’agit des cas de diffamation, propagation de fausses nouvelles. Bref, toutes les formes d’atteintes à la déontologie professionnelle. »
Cependant, enregistrées au CNC du Cameroun, à la Haute autorité de la communication pour ce qui est de la Côte d’Ivoire ou dans d’autres instances de régulation des médias africains, ces plaintes ne sont pas traitées de la même manière. Mgr Joseph Befe Ateba, président du CNC du Cameroun a donc organisé, sous l’égide de l’Organisation Internationale de la Francophonie et du réseau francophone des régulateurs des médias (Refram) ce séminaire régional. Dans l’optique, a-t-il expliqué, d’harmoniser les procédures de traitement. Car c’est de la confrontation des expériences que naît la sagesse comme leur a indiqué le Mincom à l’ouverture des assises. Les recommandations de cette première rencontre du genre sont attendues mardi après-midi.
