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Dossier de la Rédaction

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Centrafrique : comment recoller les morceaux ?

Les Centrafricains sont contraints à s’entendre. Du moins les principaux belligérants dans la crise armée.  La semaine écoulée, le Conseil de sécurité des Nations unies a envoyé un signal fort, en sanctionnant trois personnalités, le coordinateur de la milice anti-Balaka, Levy Yakété, un chef des Séléka Nourredine Adam et surtout l’ancien président centrafricain, François Bozizé, coupables d’entretenir le climat de tension et les violences intercommunautaires persistantes dans le pays. La décision des Nations unies survient au moment même où la présidente de transition, Catherine Samba-Panza franchit le cap des 100 jours à la tête du pays. A cette occasion, il a été question de faire l’état des lieux de la situation dans le pays, et d’évaluer son action à la tête de la Centrafrique.

Catherine Samba-Panza elle-même ne s’est pas dérobée devant ce devoir d’inventaire. Elle reconnaît que son pays est convalescent. Mais cette convalescence n’est pas rédhibitoire.  Si chaque Centrafricain s’y engage, le pays pourrait se remettre debout.  Depuis la prise de pouvoir par la rébellion Séléka en mars 2013 - elle l’a perdu en janvier 2014-, la Centrafrique est sens dessus-dessous. Le quotidien du pays est  rythmé par les exactions des groupes armés qui ont  provoqué et continuent de provoquer le déplacement de centaines de milliers de personnes. Et la situation qui prévaut a créé un clivage entre la majorité chrétienne et la minorité musulmane. Aujourd’hui, malgré l’intervention des forces africaines et françaises qui ont permis de sauver le pays d’une guerre civile généralisée, le malaise demeure profond.

La situation sécuritaire de la Centrafrique est précaire. De façon quasi quotidienne des milices armées, ex-Séléka et anti-Balaka continuent de s’affronter ou de s’attaquer aux populations civiles. Pour autant, le gouvernement mis en place par Catherine Samba-Panza essaye avec les moyens du bord, de ramener un peu de sérénité dans le pays. Face aux nombreuses critiques sur l’incapacité de son équipe à agir, la présidente de transition, a  prévu de réaménager son gouvernement, trois mois seulement après sa mise en place. Mais pour de nombreux observateurs, la reprise en main de la Centrafrique passe par le désarmement des milices. Et à ce sujet, ils ont du mal à comprendre comment, depuis l’arrivée des forces internationales dans le pays, les anti-Balaka et les ex-Séléka continuent de semer la terreur.  L'ancienne coalition rebelle Séléka a même nommé en fin de semaine écoulée à Ndélé, un nouvel état-major. Autant dire qu’elle maintient sa capacité de nuisance.

Plus que jamais, pour sortir la Centrafrique du flou, il est question de désarmer les milices et d’entamer avec les acteurs politiques et militaires, un dialogue national. Tous doivent avoir à l’esprit l’intérêt supérieur du pays. Dans tous les cas, les plus belliqueux et les radicaux de tous bords devront rendre gorge. La communauté internationale semble avoir pris le parti de sévir. Ainsi, outre les trois personnalités déjà sanctionnées par les Nations unies, une mission de la Cour pénale internationale (CPI) a séjourné récemment en Centrafrique pour une enquête préliminaire sur les crimes commis dans le pays depuis 2012. Et ceux qui se seront rendus coupables d’exactions et de crimes pourraient bien être inquiétés.  En attendant, Catherine Samba-Panza doit restaurer l’autorité de l’Etat. Et c’est loin d’être gagné.

 


 

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