L’organisation de la réunion ministérielle de la Ticad et l’accueil des réfugiés de RCA appréciés au Minrex.
Le ministre libérien des Affaires étrangères, Augustine Kpehe Nafuan, a rendu une visite de courtoisie mardi en fin d’après-midi au ministre des Relations extérieures (Minrex), Pierre Moukoko Mbonjo. La rencontre qui s’est tenue au cabinet du Minrex se situait dans le sillage de la récente réunion de suivi de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) que la capitale camerounaise a abritée. Le visiteur libérien s’est dit très satisfait d’avoir assisté à cette réunion internationale « très bien organisée, de manière à honorer toute l’Afrique ». Aussi a-t-il adressé des remerciements au Cameroun, hôte de cette assemblée de la Ticad.
Durant la trentaine de minutes qu’ils ont passée ensemble, les deux ministres ont aussi discuté de l’avenir de la coopération entre Yaoundé et Monrovia. M. Kpehe Nafuan a révélé que les deux parties envisagent de relancer leur coopération dans les domaines du sport, de l’agriculture, de l’éducation, etc. D’un point de vue personnel, le ministre libérien a exprimé sa joie de découvrir Yaoundé et le Cameroun. « C’est bien ici que nombre de Libériens ont entamé leur essor depuis l’époque de George Weah. Pour nous le Cameroun est une destination de pèlerinage », a enfin déclaré Augustine Kpehe Nafuan.
Peu après, Kristalina Georgieva, commissaire européenne chargée de la Coopération internationale, de l’Aide humanitaire et de la Réaction aux crises lui a succédé. Mme Georgieva, en quittant le ministère des Relations extérieures, a grandement loué l’esprit de « générosité » du Cameroun, singulièrement à l’endroit des réfugiés centrafricains qui affluent vers lui depuis le déclenchement de la crise dans leur pays. Avec le Minrex, la commissaire européenne a donc envisagé les moyens de régler durablement le problème de la République centrafricaine, notamment par une implication de la communauté internationale dans le conflit qui la traverse et se métastase dans son voisinage. Premier geste de cette volonté d’internationaliser le secours à la Centrafrique : le doublement (six millions d’euros) de l’appui financier que Bruxelles fournit au Cameroun dans son action humanitaire dans ce cadre.
