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Dossier de la Rédaction

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Les raisons de la diversité des modèles

La précarité, les conflits et déception amoureuse à l’origine des différents visages actuels de nos familles.

Marcellin Zoa, 44 ans vit avec sa femme et ses enfants dans l’appartement qu’il loue au quartier Nsam à Yaoundé. N’allez pas croire que cet agent dans une entreprise de la place  n’a pas de cousins ou de neveux à encadrer. « J’en ai. La plupart sont même au village. Mais nous ne pouvons pas à l’heure actuelle, rester sous le même toit », fait-il savoir. D’après lui, avec les temps qui courent, où les besoins sont supérieurs au budget, il est contraint au modèle de famille nucléaire : père, mère et enfants. Devenir chef d’une famille élargie dans laquelle se côtoient parents, enfants, tantes, oncles ou grands-parents, ne lui donnerait pas la possibilité de payer le loyer. Le peu d’argent qu’il a à la fin du mois, ne suffirait que pour la nutrition. La santé, la scolarité, les déplacements et autres factures à régler resteraient impayés. L’homme reconnaît que ce n’est pas la volonté qui manque. Mais ce sont les moyens. « Pour l’instant, je suis obligé de me débrouiller avec ma femme et mes enfants pour ne pas être ridicule », avoue-t-il, ajoutant néanmoins que  lorsqu’il peut, il aide les autres membres de la famille à distance.

Si Marcellin Zoa a choisi de rester avec sa femme et ses enfants, Constant Angoula, au quartier Biyem-Assi, lui est à la tête d’une famille recomposée. « Au départ, c’était mon rêve. Vivre avec ma petite famille ou à la limite ajouter un neveu. Mais j’ai tellement été déçu par ma première épouse, qu’on était obligé de se séparer », avoue-t-il. Avec deux enfants issus de cette première union,  il a fait la connaissance de sa nouvelle épouse qui avait elle aussi deux fils. « Elever les enfants d’un autre n’est pas facile, mais on fait des efforts tous les jours pour joindre les deux bouts », assure Constant Angoula.

Ces clichés ne sont pas isolés au Cameroun. A Yaoundé Comme à Douala, les familles varient d’une maison à une autre. Si ici l’on trouve le père, la mère et les enfants, tout à coté, l’on retrouvera les oncles et tantes, ou encore des enfants des premiers mariages. Mais lors du tour effectué dans certains de ces domiciles, la famille nucléaire semble avoir la côte. Issue d’une famille reconstituée ou recomposée, Henriette E. en a gardé un mauvais souvenir « Avec les enfants du mari de ma mère, on se disputait pour un oui ou pour un non. Tous les jours, notre père avait des problèmes à résoudre. C’est alors que j’ai décidé de rester avec mon mari. Si jamais on se sépare, j’élève mes enfants seule » explique, la jeune dame.

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