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Dossier de la Rédaction

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Syrie : une mission presqu’impossible

  Lakhdar Brahimi a fini par jeter l’éponge. L’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies et de la Ligue arabe pour  la Syrie claque la porte  après  avoir remué ciel et terre pour  amener les belligérants à accorder leurs violons sur un programme de sortie de crise.   « Optimiste forcené », le diplomate algérien a tout tenté pour mettre un terme à la crise syrienne, y compris réunir le gouvernement et l’opposition autour d’une table de négociations en janvier et février dernier à Genève, sous la houlette des  Etats-Unis d’Amérique et de la Russie. Peine perdue, puisque les  pourparlers de paix n’ont  enregistré aucune avancée.

En réalité, depuis le déclenchement du conflit syrien  en 2011, à la suite d’une série de manifestations des opposants sous la conduite de l’Armée syrienne libre(ASL), le  gouvernement et l’opposition se sont toujours regardés en chiens de faïence. Le gouvernement considère que l’opposition est constituée de terroristes à la solde de l’étranger. Cette opposition, du point de vue du régime  du président  Bachar Al  Assad, ne peut pas  défendre les intérêts du peuple syrien. De son côté, l’opposition estime que le régime du président  Assad est illégitime. Il n’incarnerait plus la volonté populaire, selon l’opposition. Les opposants ont  évolué dans leur démarche au point de se regrouper sous la bannière du  Conseil national  syrien (CNS) ; mais leur position n’a  pas fondamentalement changé par rapport au régime en place. Celui du régime n’a pas non plus évolué par rapport à l’opposition. D’où  le sentiment d’un dialogue de sourds entre le gouvernement syrien et l’opposition,  mais aussi et surtout la difficulté du médiateur de la crise  à faire évoluer le débat au niveau  de  la sauvegarde de la paix  et  de l’avenir de la Syrie. Plus grave,  le régime  a annoncé  la tenue d’une présidentielle le 3 juin sans la participation de l’opposition, ignorant totalement la mise en garde de Lakhdar Brahimi sur  le fait que cette option  sonnait le glas des négociations inter-syriennes.

Lakhdar Brahimi qui était convaincu que dans tout conflit on pouvait entrevoir une opportunité de sortie de crise , qui en avait administré la preuve notamment au Yémen et en Afrique du sud et qui était appelé à juste titre « le diplomate des missions impossibles », a dû se rendre compte que la médiation  est  désormais presqu’impossible.

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