Conseil du gouverneur du Littoral, en tournée économique du 12 au 14 mai dans le département.
Une terre qui n’est pas mise en valeur ne rapporte rien à ses propriétaires. Le Nkam, doté d’immenses étendues de terres, tient là un capital inestimable qu’il ne tient qu’à lui de fructifier, notamment en s’ouvrant aux investisseurs. Voilà en substance un des messages forts délivrés par le gouverneur de la région du Littoral, en tournée économique dans ce département du 12 au 14 mai derniers. « Le Nkam doit s’ouvrir au reste du pays, notamment aux opérateurs économiques, aux industries », a indiqué Joseph Beti Assomo à différentes étapes. Mais, précisera le gouverneur, il ne s’agit pas d’accueillir des gens « les yeux fermés. Tout se négocie ».
Cette option a déjà été prise çà et là. C’est le cas à Dimbong, dans l’arrondissement de Yabassi, où le Complexe cosmétique de l’Ouest (Cco) développe mille hectares de palmeraie. Sur le site, une autre entité, la Société Tagnetio et Fils, qui produit du contre-plaqué. En tout, quelque deux cents employés permanents, selon le Pdg de Cco, M. Manfouo. C’est le cas aussi dans la plantation Ebenezer de Benga (arrondissement de Nkondjock) où, sur 30 hectares, du cacao et de la banane sont mis en terre. Le promoteur, Thomas Bouopda, a également présenté au gouverneur et à sa suite une porcherie et des espaces couverts par le maïs.
Mais des fils du terroir se lancent aussi dans des projets. Joseph Dibabo pilote ainsi le Complexe agro-industriel Le Binjen 2 (arrondissement de Yabassi). Sur 103 hectares, des palmeraies, de l’ananas, du cacao, du poivrier et un élevage de poulets de chair (20 mille sujets) offrent 10 emplois permanents et 15 emplois saisonniers. Les plantations Fomi, à Bonepoupa (Yabassi), font aussi dans la production de l’huile de palme. Selon Martin Nyamsi, le promoteur, dans les champs et l’usine, 120 employés, dont 20 permanents, font tourner l’ensemble.
Bien d’autres sites ont été visités et le gouverneur a profité de sa tournée pour évaluer aussi les réalisations de l’Etat – directes ou à travers les mairies, dans le cadre de la décentralisation. On retiendra, que ce soit de la bouche des populations que de celle des opérateurs économiques, que la route reste la préoccupation, le besoin numéro 1 dans le département.
« Les efforts de désenclavement vont se poursuivre », a rassuré le gouverneur mercredi dernier à Ndobian dans le Nord-Makombe, annonçant des projets de construction et d’entretien de routes. Mais aussi d’électrification et d’équipement d’écoles. Sur un tout autre plan, Joseph Beti Assomo a appelé à la paix et à l’unité dans le département, et rappelé que la désignation des chefs traditionnels doit se faire selon les règles coutumières, et non par élection.
