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Dossier de la Rédaction

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Gare à la partition de la RCA

 L’intégrité territoriale de la Centrafrique  est réellement mise en cause avec l’annonce par les ex-rebelles de la Séléka de la mise en place d’une « administration autonome » dans la région du nord-est du pays. Une annonce qui intervient dans un contexte où les violences intercommunautaires persistent et constituent, à n’en point douter, une velléité sécessionniste manifeste de l'ex-rébellion Séléka, chassée du pouvoir en janvier, et en pleine restructuration. Une attitude condamnée avec force par le gouvernement de transition qui dénonce les manœuvres séparatistes « des aventuriers qui placent leurs intérêts égoïstes au-dessus de l'intérêt national ». La Séléka, coalition rebelle hétéroclite à dominante musulmane, avait pris le pouvoir en mars 2013, puis été mise en déroute début 2014 après la démission forcée de son chef Michel Djotodia de la présidence de la République. Désormais, les combattants du mouvement, sans réelle ligne de commandement, écument la province, se rendant coupables de nombreuses exactions. Mi-mai, plusieurs cadres du mouvement avaient affirmé vouloir restructurer la Séléka, à l'issue d'une rencontre à Ndélé (nord). Rencontre à l’issue de laquelle un état-major militaire, une gendarmerie et une police ont été mis en place. Ces actes ne sont rien d'autre qu'une tentative de division du pays afin de faire main basse sur ses richesses dont le sous-sol de la région regorge de richesses en abondance et qui sont dès lors l’objet de toutes les convoitises. Une dérive inacceptable qui découle de l’évolution même du coup d’Etat de mars 2013 qui a plongé la Centrafrique dans le chaos.

La crise centrafricaine a ainsi pris un tournant interconfessionnel plusieurs mois plus tard, opposant les hommes de la Séléka, majoritairement musulmans, aux milices anti-balaka, essentiellement chrétiennes. Ces violences ont fait de nombreuses victimes et forcé les musulmans (minoritaires, moins de 20% de la population avant la crise) à fuir vers le Nord et le Centre, alimentant les craintes d'une partition du pays, à laquelle s'est toujours opposé le gouvernement de transition. 

Il faut espérer que la Communauté internationale qui est déjà fortement impliquée dans la résolution de la crise sur le terrain, continue à peser de tout son poids afin de barrer la voie au projet anti national de partition de la RCA par la coalition Séléka et le mouvement anti-Balaka.  

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