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Dossier de la Rédaction

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Le plan de bataille de Paris contre Boko Haram

Le sommet sur la sécurité au Nigeria s’est achevé samedi sur une véritable déclaration de guerre contre la secte islamiste.

Si François Hollande, le président français, hôte du sommet a davantage résumé les travaux, c’est bel et bien Paul Biya, qui a, le premier exprimé avec la force des mots, la détermination des participants à la rencontre qui s’achevait samedi au palais de l’Elysée. C’était au cours d’une conférence de presse très courue. Sans prendre de gants, le président de la République, dans un style qu’on lui a rarement connu, a annoncé que la communauté internationale lançait une déclaration de guerre en bonne et due forme à la secte islamiste Boko Haram et à tous les mouvements terroristes qui tentent de semer la terreur et l’instabilité sur le continent africain depuis quelques années. En décrivant bien les conséquences des exactions sur l’Etat de droit et sur la bonne marche des nations, Paul Biya y est allé de son exaspération : « Nous ne pouvons pas accepter cela ! »

Concrètement, le sommet a débouché sur le plan d’action de Paris. Une riposte à moyen et long terme qui devrait être à la hauteur de la détermination affichée par les dirigeants. Les grandes lignes : coordination du renseignement, échange d’informations, évaluation et mutualisation des moyens, surveillance renforcée des frontières, présence militaire autour du lac Tchad. Au plan international, le sommet a recommandé la mise en place de sanctions contre Boko Haram et Ansaru, notamment dans le cadre des Nations unies. L’objectif est non seulement de retrouver les jeunes lycéennes toujours détenues et menacées d’être réduites en esclaves, mais plus globalement d’éradiquer le terrorisme sur le continent africain.

La rencontre avec la presse, dernier acte du sommet de Paris sur la sécurité au Nigeria a donné l’occasion aux six chefs d’Etat participants de s’exprimer sur le sujet. Avant le président Biya, François Hollande a expliqué le sens de l’initiative de ce sommet : faire en sorte que la menace de Boko Haram soit connue, identifiée, évaluée. Ce travail a été en grande partie effectué au cours des travaux de samedi et bien avant. M. Hollande constate que cette organisation est liée de manière générale au terrorisme en Afrique. Le numéro un français y voit une volonté de déstabiliser le Nord du Nigeria et tous les pays voisins. « Nous avons vu de quoi cette secte est capable », a poursuivi M. Hollande, évoquant notamment la tristement célèbre affaire des lycéennes enlevées au Nigeria et plus récente, l’attaque survenue la veille du sommet au Cameroun.

Samedi donc, les présidents Goodluck Jonathan (Nigeria), Paul Biya (Cameroun), Mahamadou Issoufou (Niger), Thomas Boni Yayi (Benin) et Idriss Deby Itno (Tchad), ont adopté un plan de bataille. Pour la mise en œuvre, ils peuvent compter sur des alliés de poids : la France, mais aussi les Etats-Unis, représentés aux travaux par Wendy Sherman, sous-secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires politiques ; la Grande-Bretagne, dont le ministre des Affaires étrangères et du Commonwealth, William Hague a fait le déplacement ; Et l’Union européenne, représentée par Herman Rompuy, président du Conseil européen.

Tout ce beau monde est tombé d’accord pour intensifier la lutte contre le terrorisme de la secte Boko Haram. En y mettant plus de moyens, en renforçant la coopération entre les Etats de la Région. En se quittant hier à Paris, les neuf chefs d’Etat et de délégation ont clairement donné un signal. Rien ne devrait plus être aussi facile pour Boko Haram et les autres mouvements terroristes.

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