Les membres de l’Oceac réunis depuis mercredi à Yaoundé se penchent sur cette question de santé publique.

En décembre 2013, un cas de poliovirus sauvage est détecté au Cameroun. Depuis 2009, le pays n’avait plus enregistré un cas de poliomyélite. L’inquiétude s’installe lorsque dix mois plus tard, (octobre 2014), sept autres cas sont confirmés par le Centre Pasteur de Yaoundé. Ces cas replacent le Cameroun en situation d’épidémie. Selon une enquête de l’OMS, la propagation touche la Guinée Equatoriale où trois cas de même souche virale que celle du Cameroun sont recensés. Le Gabon, le Tchad le Congo, la RCA, sont en état d’alerte.

S’agissant de la fièvre Ebola, aucun cas n’a encore été détecté en Afrique centrale depuis la dernière épidémie particulièrement meurtrière au Gabon. Mais la maladie est actuellement déclarée en Afrique de l’Ouest, notamment en Guinée Conakry où depuis le début de l’année 2014, 168 patients ont été recensés dont 108 décès. Le virus Ebola s’est ensuite propagé au Libéria voisin (cinq cas confirmés sur 25 cas probables dont 12 décès d’après les chiffres de l’OMS). Des cas suspects ont été signalés en Sierra Leone et au Mali. Avec le mouvement des populations, l’Afrique centrale, soutenue par l’OMS, organise la riposte.

Au terme de la réunion ad hoc qui s’est ouverte mercredi au siège de l’Oceac (Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale), une stratégie de surveillance et des mesures de riposte seront proposées. La réunion a été ouverte hier par Alim Hayatou, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé publique chargé des maladies épidémiques et endémiques qui a engagé les participants à donner le meilleur d’eux pour proposer un plan d’action commun avec des activités synchronisées à mettre en œuvre par les pays membres de l’Oceac. La réunion s’achève vendredi.