Des dizaines d’automobilistes ont été pris dans les filets des pandores le week-end dernier.
Assis à même le sol, les mains sur la tête, Antoine Zeh, chauffeur sur la ligne Ayos–Abong Mbang fait presque pitié. Pourtant quelques minutes auparavant, l’homme, au volant de sa voiture riait aux éclats. Le malheur d’Antoine Zeh vient du fait que les éléments de la prévention routière stationnés ce samedi à Atok, département du Haut-Nyong, région de l’Est, lui réclament 25 000 F d’amende pour surcharge. Dans un véhicule de cinq places, le chauffeur en question a transporté dix personnes. Le pire c’est que le siège du chauffeur en comptait deux. « Un véritable cercueil roulant », lance un observateur.
Antoine Zeh n’était pas le seul à payer une amende de 25 000 F. Avant que la présence des pandores à Atok ne soit signalée aux autres chauffeurs, plusieurs conducteurs véreux avaient déjà été pris. La surcharge et l’excès de vitesse étaient les motifs les plus regardants entre autres. Selon le capitaine Brice Mimbolo, ces deux motifs sont les causes principales des hécatombes sur les axes routiers. Et depuis quelque temps, la gendarmerie nationale a lancé une campagne de sensibilisation et de répression à travers le triangle national. A chaque contrôle de la prévention routière, des conseils sont donnés aux conducteurs et même aux passagers. « Ces conseils ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Le nombre d’accidents de la route a diminué depuis un certain temps », fait savoir le commandant de la brigade routière d’Abong-Mbang. Malgré l’information qui circule de bouche à oreille d’un chauffeur à un autre pour signaler la présence d’un contrôle dans une zone, les gendarmes ne baissent pas la garde. Eux aussi utilisent d’autres techniques pour mieux craquer les véreux.