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Dossier de la Rédaction

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« Mon quotidien, c’est la musique »

Pierre Didy Tchakounté, artiste musicien.

 Vous fêtez vos 40 ans de carrière ces jours-ci. Entre-temps, où étiez-vous passé ?

J’étais toujours sur terre, je ne suis pas parti pour une autre planète (rires). Plus précisément, j’étais en Europe, et surtout en France. Je suis basé à Paris.

 Comment avez-vous meublé votre temps ?

Mon quotidien c’est la musique, que j’ai commencé à 13-14 ans. Je vis de la musique, ma vie c’est la musique. Et comme dans tous les métiers, il y a toujours des hauts et des bas. C’est valable même pour les présidents de la République. Vous êtes en haut, parfois vous dégringolez, parfois vous remontez. Tout ceci contribue à rendre un homme endurant dans la vie.

 Revenons à vos 40 ans de carrière. Le programme des manifestations ?

Je tiens d’abord à dire que je voulais célébrer cet anniversaire parce que 40 ans, ce n’est pas 40 jours, ni 40 mois. C’est 40 ans de métier, 40 ans de musique, 40 ans de Mangambeu. Le programme a prévu le concert de ce 22 mai au Castel Hall à Douala, grâce aux Brasseries. Après Douala, je vais faire un tour du côté de l’Ouest, précisément dans le département du Ndé, où un spectacle géant est prévu du 30 au 31 mai.

 Après cette fête, d’autres projets ? Un album en vue ?

Cette fois je sors le secret : j’ai un album en vue. J’y travaille depuis deux ans, et il devrait sortir d’ici un an. Permettez que je n’en dise pas trop pour le moment. Les gens découvriront les titres comme ils ont découvert les précédents, « Meguela », « Tonta », etc.

Pas trop peur de la piraterie ?

Les artistes ont vraiment beaucoup de problèmes. La piraterie, mais aussi la question des droits d’auteur. Au Cameroun, je dirais qu’ils sont inexistants. Tous les jours on enregistre seulement des luttes. C’est tel qui veut tel poste, devenir ceci ou cela. C’est « Socamachin » ou « Socacela »… On n’y comprend plus rien du tout. Heureusement pour nous de l’ancienne génération, nous nous sommes affiliés à la Sacem à une certaine époque. J’en suis membre depuis 1968. C’est pour cela que nous tenons le coup. Nous sommes actifs actuellement, mais il faut penser à l’avenir. Même comme en musique, il n’y a pas de retraite. Tant que le Seigneur vous donne la force, vous continuez. Je pense à notre respectable aîné Manu Dibango. C’est un des Africains qui tourne le plus en Occident. J’avais le projet de l’associer à mon anniversaire, mais son calendrier est surchargé.

 Votre regard sur la jeune génération ?

C’est un peu délicat. Je ne voudrais pas que certains prennent mal ce que je pourrais dire. Qu’on dise que les vieux n’aiment pas les jeunes, etc. Parce que, tout au contraire, nous encourageons ceux qui font bien. Un jeune comme Richard Bona par exemple, je l’adore. Il a beaucoup travaillé et aujourd’hui il sort de belles choses. Certains jeunes, dans le tas, se débrouillent bien. Mais d’autres préfèrent parler porno et afficher de petites tenues. Là, c’est la catastrophe.



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