Le championnat national Elite one 2014 vient de marquer sa traditionnelle pause saisonnière. S’il est certes prématuré de tirer des leçons définitives à mi-parcours, il est tout de même indiqué de s’attarder sur quelques signaux, positifs ou non, qui donnent une idée des grandes tendances qui se dessinent. Dans l’ensemble, la phase aller aura alterné du bon et du moins bon. Si l’on s’en tient uniquement à l’ordre du classement arithmétique, on ne peut qu’avoir une impression très contrastée quant à la forme affichée par les uns et les autres..
A la vue des diverses prestations au fil des journées, on aura eu quelques bonnes surprises, mais aussi beaucoup de déceptions. Au rang des satisfactions, figure l’excellente performance des clubs nouvellement promus en division d’élite, dont on ne vendait pas cher la peau et qui occupent pourtant les premières loges. Il en est ainsi de Cosmos de Bafia, troisième au classement général, qui a terminé en beauté en s’imposant par 1-0 sur la pelouse de l’Ums de Loum, autre jeune premier aux dents longues, tout comme Apejes de Mfou qui a confirmé son ambition de jouer les premiers rôles en terminant en beauté le première phase contre Sable de Batié. Plus surprenante aura été la victoire de Scorpion de Bé sur la pelouse de Yong sport Academy de Bamenda.
Plus convaincante aura été la tenue d’Unisport du Haut Nkam, invincible depuis le début de cette saison à domicile ; et qui a conforté sa position de leader avant la pause. Tous les indicateurs semblent au vert pour l’équipe du président Emmanuel Leubou qui totalise dix victoires dont 5 à l’extérieur, cinq matches nuls et deux défaites à l’extérieur. L’autre bonne surprise aura été la bonne tenue de Bamboutos de Mbouda qui fait oublier progressivement le statut de « repêché » qui était le sien en début de saison. Pour le reste, la prestation de certaines équipes emblématiques a laissé le public sur sa faim. Pour l’instant, Union sportive de Douala semble avoir différé momentanément les ambitions affichées en début de saison. Tout comme Coton sport au petit trot. La présence des clubs mythiques de Yaoundé comme Canon et Tonnerre en queue de classement laisse interrogateur sur leur dynamique interne et surtout leur capacité à libérer tout leur potentiel de l’emprise des guerres larvées.
Au final, si on exclut l’ambiance délétère dans certains clubs, la valse des entraîneurs, une certaine controverse au niveau de l’arbitrage ou la très grande discrétion de la Ligue, cette phase aller aura été moins heurtée que celle des saisons précédentes marquées par les mésententes entre la LFC et les présidents de club. Toujours est-il que tout n’est pas rose sous le soleil. Pour ce qui est de la suite, la phase retour sera certainement très disputée et nous réserve bien des surprises car les mal classés et les reléguables potentiels n’ont pas encore dit leur dernier mot.
