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Dossier de la Rédaction

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Actis prend les commandes

Le Fonds d’investissement britannique a signé vendredi dernier  avec le gouvernement des accords pour la reprise de ces entreprises, suite au retrait d’Aes.

Depuis vendredi dernier, Actis a succédé à Aes en tant que partenaire stratégique de l’Etat du Cameroun dans les entreprises Sonel, Kpdc et Dpdc. C’est à la faveur de la signature ce jour-là à Yaoundé, de divers accords et protocoles entre la République du Cameroun et cette société britannique, dans le cadre du rachat par Actis de la majorité des actions détenues par le Groupe américain Aes Corporation au capital de ces trois sociétés du secteur de l’énergie électrique au Cameroun, à savoir, la Société nationale d’électricité (Sonel) qui avait été rebaptisée en 2001 Aes-Sonel, les centrales électriques  Kribi Power Development Company (Kpdc) et  Dibamba Power Developement Company (Dpdc).  Les documents ont été signés, côté camerounais, par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, et côté Actis, par David Grylls, patron du pôle Energie pour l’Afrique d’Actis. La signature de ces accords  marque un tournant décisif dans la mesure où Aes et Actis vont enfin pouvoir finaliser la prise de contrôle effective de ces trois sociétés par Actis.                                                                                                                                                             

Géographie du capital                                                                                                                      

Actis  a acquis 56% des parts de l’entreprise nationale intégrée.  Dans sa déclaration faite après la signature des accords vendredi, le Minee a annoncé qu’Actis a accepté de rétrocéder effectivement 5% du capital au personnel de Aes-Sonel. Ce qui donne la configuration suivante : 51% pour Actis, 5% pour le personnel et 44% pour l’Etat du Cameroun.                                                                                

Sort réservé au personnel                                                                                                                   

« Il n’y aura aucun licenciement. Actis a accepté de reconduire tout l’effectif de Aes-Sonel », a souligné Basile Atangana Kouna. David Grylls a, pour sa part, fait savoir qu’il est conscient du fait que les employés de la Sonel, ainsi que ceux des centrales de Kribi et Dibamba, ont traversé des moments d’incertitudes pendant que le processus de vente se poursuivait. « Ce processus est à présent parvenu à son terme et avec les responsables de ces filiales, nous entendons rétablir un climat de sérénité au moment où nous nous préparons à transformer les activités de l’entreprise, en particulier à la Sonel », a-t-il déclaré.                                                                        

                                                                                                                                                                                                                Investissements à réaliser                                                                                                                      

Le Minee a déclaré que si le gouvernement camerounais a donné son consentement définitif pour la finalisation de cette transaction, c’est pour atteindre deux objectifs-clés. D’abord, l’accès plus facile des populations à une électricité de qualité car « la situation que connaissent aujourd’hui les habitants des principales agglomérations du pays est difficile ». Les engagements pris par Actis en termes d’investissements, a affirmé le ministre, doivent permettre de remédier à cette situation, en tenant compte de la demande qui croît de l’ordre de 6 à 7% en moyenne par an. A ce sujet, et s’adressant particulièrement au président du groupe Actis, Basile Atangana Kouna a déclaré que les populations et lui-même « seront extrêmement sensibles à la façon dont vous allez faciliter l’accès à ce service de base dont les effets directs sur la qualité de la vie sociale et économique ne sont  plus à démontrer ». Les mesures « fortes » à prendre pour y parvenir ont été indiquées par l’orateur : extension et  densification du réseau de distribution, maîtrise de la consommation des administrations, réduction des pertes techniques et commerciales, respect du rythme des investissements,  maîtrise des charges du secteur, professionnalisation dans la gestion de la société, amélioration du service rendu à la clientèle et formation professionnelle.                                                                                                                                                    Le deuxième objectif, qui est la condition du succès à long terme, c’est d’assurer l’équilibre financier du secteur, afin que les coûts de fonctionnement et d’investissement soient durablement couverts. L’enjeu est de taille, car l’énergie électrique est appelée à jouer un  rôle majeur dans la quête de l’émergence à l’horizon 2035.                                                         

Nouveau nom d’Aes-Sonel                                                                                                                   

 Les Britanniques veulent que le nouveau nom de baptême de l’entreprise émane du patrimoine culturel camerounais. A cet effet, un concours sera lancé dans les prochains jours à l’intention du personnel, des clients et des étudiants. Le lauréat recevra une prime d’au moins deux millions de F. En attendant, le nom Aes-Sonel sera utilisé.                                                                

Crédibilité d’Actis                                                                                                                          

 Basile Atangana Kouna a également confié à la presse qu’une équipe interministérielle camerounaise s’est rendue en Ouganda pour voir comment Actis travaille dans un contexte africain. « Ce que l’équipe a vu là-bas est tout simplement remarquable », a affirmé le ministre. « Le groupe Actis, à travers sa société locale en Ouganda,  est coté en bourse. Dans une économie libérale, Actis avait la possibilité de vendre ses actions en bourse et c’est ce qui a été fait. Je suis sûr qu’une partie de l’argent récolté par Actis  après cette vente sera utilisée pour poursuivre le programme d’investissement dans notre pays », a expliqué le Minee.                                       Rappelons qu’Actis est issue de la Commonwealth Development Corporation, un organisme mis en place par le gouvernement britannique en 1948 pour orienter les investissements dans les économies les plus dynamiques du monde. Actis Energy est présent dans les sociétés de production, transport et distribution d’électricité. Actis bénéficie d’une forte expertise et expérience technique dans le secteur des infrastructures électriques, et détient actuellement un portefeuille croissant d’investissements en Asie, en Afrique et en Amérique latine.   

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