Championne du monde en 1930 et 1950, la Céleste veut actualiser son palmarès au Brésil.
Où est donc passé Diego Forlan ? Star indiscutable de la Céleste lors du Mondial sud-africain, l’attaquant uruguayen aux cheveux blonds avait ravi les fans de football par sa classe et ses buts salvateurs. Cette saison, l’étoile uruguayenne s’est terrée au Japon, évoluant sous les couleurs du Cerezo d’Osaka. Forlan sortira de son exil japonais dès le 14 juin. Faudrait-il encore qu’il soit titulaire dans le 11 entrant du sélectionneur Oscar Tabarez. Car côté attaque, l’entraîneur de la Céleste n’a pas à se plaindre. Edinson Cavani et Luis Suarez assurent la relève avec satisfaction, souvent appuyés par Cristian Stuani quand l’équipe passe du 4-4-2 au 4-3-3. Forlan, avant-centre véloce et décisif, a dû reculer de quelques mètres dans le dispositif tactique pour laisser du champ au duo. La doublette Cavani-Suarez a d’ailleurs mené la majeure partie du volet offensif de la sélection durant les éliminatoires.
La force de la Céleste : sa stabilité. Oscar Tabarez ne semble pas être un adepte du changement. Lui-même à la tête de l’équipe depuis 2006, il est fidèle à des joueurs spécifiques. Son équipe est quasiment la même depuis le premier match des éliminatoires. Si son attaque est parée, sa défense elle aussi a de la gueule. Elle est gérée de « pieds » de maître par le capitaine Diego Lugano. A 33 ans, le défenseur central est toujours intraitable. Dans la charnière centrale, il est assisté de Diego Godin, défenseur de l’Atletico Madrid. Malgré des débuts difficiles aux éliminatoires (trois défaites et deux matchs nuls pour les cinq premières rencontres) et le passage par la phase des barrages contre la Jordanie, Oscar Tabarez ne s’est pas écarté de ses plans. Il se cramponne à un système de communion au milieu du terrain, et de retour en défense tout en vitesse.
Dans le sens contraire, la relance est rapide et les objectifs rivés vers l’avant, la balle toujours prête à décoller en direction de l’attaque. L’Uruguay a un glorieux passé en coupe du monde. Glorieux oui, mais surtout lointain. En 1930 et en 1950, la Céleste soulevait le trophée doré. Demi-finaliste en 2010, vainqueur de la Copa America en 2011, la Céleste éblouit depuis 4 ans. Elle a les moyens de se démarquer encore au Brésil, mais devra rester solide dans cette poule D face à deux autres anciens champions du monde : l’Angleterre (1966) et l’Italie (1934, 1938, 1982 et 2006), des adversaires redoutables.
