Des propositions du Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales.
Des constats et des chiffres. Ce sont les bases de l’étude dont les résultats viennent d’être publiés par le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales. L’ouvrage de 45 pages suggère 40 idées, susceptibles de favoriser le décollage de l’économie camerounaise vers l’émergence tant souhaitée. Pour parvenir à ces propositions, les analystes ont mis en exergue un certain nombre de faits.
Il en ressort, par exemple, que l’évolution du taux de croissance du PIB depuis 2010, année de lancement de la stratégie pour la croissance et l’emploi consignée dans le DSCE, bien qu’en amélioration par rapport aux années antérieures (de 3,1% à 5,5% entre 2010 et 2013), ne satisfait pas encore aux prévisions et attentes. Dans le détail, il ressort qu’au cours de la période 2010-2012, l’on a enregistré un taux de croissance moyen annuel de 3,9%, contre une prévision de 4,4% dans le DSCE. En 2013, il a été de 5,5%, en deçà des 6,4% prévus par le DSCE. Ces performances au rabais contrarient les ambitions d’émergence du pays à l’horizon 2035, dont certains objectifs saillants sont : de porter la croissance à 5,5% en moyenne annuelle sur la période 2010-2020 ; ramener le sous-emploi de 75,8% à moins de 50% en 2020, avec la création de milliers d’emplois formels ; ramener le taux de pauvreté monétaire de 39,9% en 2007 à 28,7% en 2020, etc.
Les causes de ces écarts entre les projections et les réalisations sont autant connues que les solutions proposées par les experts du Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales. Pourtant, elles ne manquent pas de pertinence. Regroupées en quatre grands programmes, les 40 suggestions touchent à divers domaines, allant de la ressource humaine à la gestion des institutions et des entreprises, en passant par les stratégies et programmes économiques, avec à chaque fois une estimation des résultats qui pourraient être atteints en cas d’application de la solution. Vu par ces analystes, le Cameroun pourrait par exemple se doter d’un capital humain capable de réaliser ses ambitions d’émergence à l’horizon 2035 ; atteindre les objectifs du millénaire pour le développement à l’horizon 2020 ; se doter de politiques économiques et sociales mieux coordonnées, et même adapter ses choix et sa vision de développement non seulement à ses besoins réels, mais aussi à ses réalités socioculturelles.
