Des mesures présentées au terme des assises relatives à ces épidémies vendredi dernier à l’Oceac.
Certains pays d'Afrique centrale n'ont jamais connu l'épidémie d’Ebola, mais courent le risque d'y être exposés. De même, les faiblesses observées dans la surveillance des maladies et la vaccination de routine ne mettent pas à l’abri de la poliomyélite tous les pays de la sous-région. Tels sont les constats qui se sont dégagés des travaux de l’atelier sur le renforcement de la surveillance et la riposte à l’épidémie de poliomyélite et de la fièvre hémorragique Ebola au niveau transfrontalier des pays d’Afrique centrale, tenue au sein de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (Oceac). Ont pris part à ces travaux du 21 au 23 mai dernier, 43 participants issus des pays de la Cemac, ainsi que les experts et facilitateurs de l’Oms, de l’Unicef, du Centre Pasteur du Cameroun, entre autres. Les assises visaient à contribuer à l’interruption de la circulation du poliovirus sauvage en Afrique centrale d’ici fin 2014 et à prévenir une résurgence de l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola en Afrique centrale à partir de la propagation de la souche virale sévissant en Afrique de l’Ouest.
Les débats menés au sein des ateliers pour la poliomyélite et pour la Fièvre hémorragique à virus (Fhv) Ebola ont permis aux participants de définir les activités transfrontalières à conduire par pays, d’identifier les districts et aires de santé frontaliers et leurs vis-à-vis dans les pays voisins tout en mettant en commun ces informations par blocs pour avoir un plan global.
Au terme de l’atelier, il a été convenu qu’à partir des plans du Gabon et du Congo, les autres pays doivent finaliser leurs plans en tenant compte de leurs spécificités. De même, un plan d’action commun comportant la communication, les Activités de vaccination supplémentaires (Avs), la vaccination de routine, la surveillance et la coordination-planification et suivi/évaluation a été arrêté. Pour chaque domaine, il a été décrit des activités, des indicateurs, les sources de vérification, les responsables et un chronogramme assorti d’un budget s’élevant à plus de 657 millions de F. Les participants ont demandé aux pays de prévoir un financement pour les plans de contingences pour les Fhv Ebola et de renforcer la capacité formation des experts qui n'ont pas encore connu d'épidémie de fièvre hémorragique en matière de formation. Les résolutions prises seront présentées à chaque gouvernement ainsi qu’aux partenaires au développement pour leur mise en œuvre immédiate.
