Eliminés dès le premier tour du Mondial en 2010, les Italiens ont la possibilité d’égaler le palmarès du Brésil avec cinq victoires.
Salvatore Sirigu, Marco Verratti et Thiago Motta. Les trois joueurs du Paris Saint-Germain (France) font figure de rescapés dans la liste des 30 présélectionnés de l’entraîneur Cesare Prandelli. Les 27 autres bienheureux évoluent tous en Italie. Des choix qui prouvent l’attachement à la patrie des footballeurs italiens, et la politique conservatrice adoptée dans le football italien. Depuis qu’elle existe, la « Squadra Azzurra » n’a eu que des entraîneurs italiens, hormis cette incartade en 1966, avec le Franco-Argentin Helenio Herrera. Cet esprit est maintenu une fois de plus avec Cesare Prandelli, abonné aux joueurs locaux, susceptibles de conserver le groupe qu’il s’est attelé à façonner depuis son arrivée en 2010 à la tête de la Nazionale. Cette année-là, l’équipe a été sortie de la compétition dès le premier tour. Un coup de massue pour l’Italie, alors tenante du titre.
L’heure est à la revanche en 2014. L’Italie est-elle capable de rejoindre le Brésil dans l’histoire avec cinq coupes du monde dans son escarcelle ? Le pari a l’air improbable, mais pas irréalisable. L’Italie demeure une grande nation de football. Ses rangs ont été rajeunis depuis deux ans. Pour ce Mondial, l’idole de la Roma, Francesco Totti, n’est pas le seul écarté du groupe de Prandelli. Luca Toni et Antonio Di Natale ne sont pas de l’aventure. En Italie, la jeunesse fait foi. Sous l’égide de Prandelli, le jeu de la sélection a pris une ascendance plus offensive, s’écartant de cette attitude défensive propre aux Italiens. Des joueurs comme Mario Balotelli accentuent cette volonté à orienter le cours du jeu vers l’avant.
Démonstration lors de la dernière Coupe des Confédérations en 2013 au Brésil, où la « Squadra » était invitée en tant que finaliste de l’Euro 2012. La phase des qualifications au Mondial a également confirmé le bon état de forme de l’équipe. Elle a fait un parcours sans faute, terminant première du groupe B, avec six victoires et quatre matchs nuls. Le milieu, en revanche, reste un mixage d’expérience et de fraîcheur. Andrea Pirlo et Thiago Motta encadrent des jeunes comme Marco Verratti, pour des résultats probants. Quatre fois championne du monde (1934, 1938, 1982 et 2006), et deux fois finalistes (1970 et 1994, battue par le Brésil à chaque fois), la Nazionale veut refaire parler d’elle.
