L’attaquant du Milan AC possède un talent certain, mais est sans cesse victime d’attaques racistes et de critiques.

On n’est jamais prophète chez soi. Et dans le cas de Mario Balotelli, pour qui le terme « chez soi » ne s’adapte pas à l’Italie d’après ses détracteurs, l’expression est encore plus complexe.

Oui il est noir, oui il est adopté, oui il est d’origine ghanéenne, mais oui son pays c’est bel et bien l’Italie. Son talent devrait suffire à le faire comprendre, mais l’attaquant du Milan AC ne cesse de subir les assauts racistes des supporters. Comme il y a quelques jours à Florence, durant le stage de préparation de la « Squadra Azzurra ». Balotelli, de retour dans le championnat italien après trois ans passés à Manchester city (Angleterre), puise dans son mental la force de jouer pour cette Italie qu’il aime tant mais qui le repousse. Il endure avec courage. « Super Mario » est un homme extravagant et plein de fougue. Un trop-plein d’énergie souvent manifesté par des débordements sur le terrain.

Impulsif, il a peu de diplomatie face aux mauvais gestes perpétrés contre lui, et ne rend pas la vie facile aux adversaires. Cette saison en Série A, il a écopé de 14 cartons jaunes et d’un carton rouge, chiffres impressionnants pour un attaquant. A 23 ans, très peu de joueurs peuvent se vanter de son parcours avec l’équipe nationale. En 29 sélections, il a inscrit 12 buts, dont un doublé mémorable en demi-finale de l’Euro 2012 face à l’Allemagne. Puissant, ce joueur aux chevauchées détonantes peut surprendre par des boulets de canon, expédiés aux portiers adverses dans des positions carrément improbables. Au final, il récolte des buts prodigieux. Des qualités développées lors de ses passages à la rude école de l’Inter Milan, et à celle du fighting spirit anglais avec Manchester City. Feuilleton à suivre au Mondial.