Une équipe interministérielle venue sensibiliser les populations à faire échec à cette secte dans la région de l’Adamaoua.
La révélation de l’abbé Célestin Eto, vicaire général à la cathédrale Notre Dame de Ngaoundéré dimanche dernier dans la salle de délibération de la Communauté urbaine de Ngaoundéré au cours de la réunion de sensibilisation contre la secte « Boko Haram » a donné froid au dos. « Il y a deux semaines, nos équipes de veille nous ont alerté qu’il y aurait une bombe placée dans la cathédrale. Vérification faite, c’était faux. Par contre, on nous a appris il y a environ un mois, que dans nos communautés de Bamnyanga (Ngaoundéré), certaines personnes sont venues recruter des enfants que ces gens ont emportés, ceci moyennant la somme de 1 000 000 F remis à leurs parents ». L’information donnée par l’homme de Dieu montre à suffisance que la région de l’Adamaoua n’est pas hors de la menace terroriste ; elle montre, par ailleurs, l’opportunité de cette mission que le chef de l’Etat a décidé de dépêcher sur le terrain en vue de sensibiliser les populations sur l’impérieuse nécessité de collaborer avec les forces de maintien de l’ordre et les autorités administratives pour faire échec aux attaques terroristes.
Au cours de cette réunion fort courue et qui était présidée par Abba Sadou, ministre délégué à la présidence de la République chargé des Marchés publics, par ailleurs, fils de l’Adamaoua, une vingtaine de responsables, notamment les autorités traditionnelles et religieuses, les élites de l’Adamaoua, les responsables locaux des formations politiques, à savoir le RDPC, l’UNDP, le SDF, l’UNIVERS, le FSNC, l’ADD, le MDR et l’UPC ont pris la parole pour inviter les populations à barrer la voie à la secte islamique « Boko Haram ». Tous ont affirmé leur attachement au président Paul Biya qui, le 17 mai dernier, a depuis la France, déclaré la guerre contre cette nébuleuse. Autour du ministre Abba Sadou, on notait la présence des membres du gouvernements originaires de l’Adamaoua, à savoir Nana Aboubakar Diallo, ministre délégué auprès du Minepded, Mme Koulchoumi Boukar, secrétaire d’Etat au Minfof, l’ancien ministre Hamadjoda Adjoudji, secrétaire général adjoint du comité central du RDPC, envoyé spécial du secrétaire général de ce parti, et bien évidemment Abakar Ahamat, gouverneur de l’Adamaoua.
