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Dossier de la Rédaction

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Tué pour 200Fr

Hamidou Mana a  été poignardé par son ami sous l’emprise du tramol,  le week-end dernier.

La scène macabre se passe dans la nuit de samedi à dimanche dernier au quartier Doualaré,  lieu dit carrefour Wawou à Maroua. Hamidou Mana, 17 ans et Ousmanou Idrissou sont deux amis d’enfance presque inséparables. Il est 20h, ce 31 mai. « Après avoir consommé du tramol, les deux amis engagent une chaude discussion », révèle une source. Dans la foulée, Ousmanou sort un poignard et l’enfonce dans le ventre de son ami. A l’origine de leur différend, « Ousmanou Idrissou exige de Hamidou Mana de s’acquitter de  sa dette de 200 F pour les brochettes de sa copine Rosaline E. Face au refus de Hamidou de payer cet argent, une chaude altercation s’en suit. Même les supplications de Rosaline E. n’ont pas pu baisser la colère et la fureur d’Ousmanou», raconte un témoin.


Malheureusement pour Hamidou, « aucune moto ne circulait dans les parages pour pouvoir l’accompagner de toute urgence à l’hôpital. Ce dernier décède quelques minutes plus tard », relate un autre témoin. Pourtant, depuis la signature de l’arrêté du gouverneur interdisant la circulation des motos de 20h à 5h du matin, la préfecture du département du Diamaré a mis, à la disposition des populations, plusieurs numéros de téléphone pour saisir les ambulances en cas d’urgence.

Toutefois, ce meurtre consécutif à la consommation du tramol, vient remettre au goût du jour, la question de la consommation et de la vente des stupéfiants et autres produits dopants dont la commercialisation est interdite par le Minsanté depuis le 18 février 2013, précisément le cas du tramol. Dans la ville de Maroua, cet arrêté du ministre semble être ignoré. Le 27 mai dernier, le commissariat central de la ville de Maroua a mis la main sur un colis contenant 125 paquets de tramol et 225 flacons d’APFER dans un car de transport en commun à destination de Kousseri. Selon le commissaire principal Martin Hayam, le colis expédié de Maroua par le nommé Adama Amadou  était destiné à un certain Boubakar Sali, résident à Kousseri.

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