Ils étaient 28 au démarrage du stage préparatoire de la coupe du monde le 21 mai dernier à Walchsee, dans le Tyrol autrichien. Depuis lundi dernier, ils ne sont plus que 23 qui défendront les couleurs du Cameroun au Brésil dès le 12 juin prochain. Guy Roland Ndy Assembé, Jean-Armel Kana Biyick, Gaëtan Bong, Idrissou Mohamadou et Cédric Loé sont les recalés de cette liste. Volker Finke a fait son choix au terme de deux semaines au cours desquelles il a pu observer les forces et les faiblesses de ses éléments.
Des choix peu surprenants pour la plupart au final, pour qui suit le technicien allemand depuis son arrivée à la tête de la sélection nationale camerounaise, même si la sélection des deux joueurs locaux, Loïc Feudjou et Cédric Djeugoué, reste une surprise. Car les choses n’ont pas été si faciles que ça pour lui. Volker Finke avait déjà un noyau de joueurs et quelques doutes à un ou deux postes. Pourtant, il a dû revoir sa copie à plusieurs reprises lors du séjour autrichien.
Dès le départ, il a prévenu que plusieurs noms dans les 28 étaient là pour l’avenir et n’entraient pas dans ses plans « pour l’efficacité du moment ». Cédric Djeugoué et Loïc Feudjou, les joueurs de Coton Sport de Garoua, entraient dans cette catégorie. Mais la performance du premier contre la Macédoine n’est pas passée inaperçue. Au point d’être titularisé sur le côté droit face à l’Allemagne. Edgar Salli ou encore Fabrice Olinga ont également bousculé les certitudes de leur coach. Cela n’a donc plus surpris personne de voir ces jeunes figurer parmi les 23 élus. Surtout que les différentes blessures n’ont pas vraiment aidé. Même si au final, seul Jean-Armel Kana Biyick, victime d’une lésion musculaire, n’a pas été sélectionné.
Volker Finke s’en va donc au Brésil avec un groupe qu’il connaît bien. Il a eu le temps, en trois matchs face à la Macédoine, au Paraguay et à l’Allemagne, d’observer chacun de ses poulains, comme promis en début de stage. Cette équipe peut, en tout cas, se targuer d’avoir de l’expérience. 13 de ces joueurs étaient déjà présents à la précédente coupe du monde et tous, ou presque, ont l’expérience au niveau international. En attaque, le Cameroun dispose en tout cas d’arguments solides avec un Eric Maxim Choupo-Moting tout feu tout flamme, Vincent Aboubakar qui peut surprendre quand il est au mieux de sa forme ou encore le capitaine Samuel Eto’o, qui, malgré un genou récalcitrant depuis la fin de saison en club, sait tout donner pour l’équipe. En milieu de terrain, on a observé un léger mieux, même si on est toujours en manque d’un organisateur de jeu. En défense, un secteur qui ne donne pas toutes les garanties, la blessure d’Aurélien Chedjou a permis à Joël Matip de s’affirmer dans l’axe central aux côtés de Nicolas Nkoulou. Cédric Djeugoué, plutôt formé pour jouer au milieu, a su montrer sa polyvalence en occupant le côté droit alors que Volker Finke a le choix à gauche entre Henri Bedimo et Benoît Assou-Ekotto. La grande inconnue va certainement être la condition physique des joueurs, quand on sait que certains comme Jean II Makoun, Stéphane Mbia, Aurélien Chedjou ou Achille Webo ne sont pas forcément à 100%.
Contre l’Allemagne, Volker Finke a dévoilé une esquisse de son onze-type, lui qui a adopté comme système de jeu le 4-3-3. La partie ne sera en tout cas pas facile contre le Mexique, la Croatie et le Brésil, les adversaires du Cameroun en coupe du monde. Les Lions, contrairement à 2010, ont l’avantage d’avoir un groupe soudé où règne une relative bonne ambiance. Le sélectionneur a le mérite de maîtriser son vestiaire et d’avoir instauré un rapport de confiance avec ses joueurs. Et ça, c’est le genre de détail capable de faire la différence.
