La réunion se tiendra à Yaoundé dès vendredi mais un des leaders du consensus la rejette.

Vendredi et samedi prochains, à la place Saint Josué dans l’arrondissement de Yaoundé V, un congrès unitaire de l’Union des populations du Cameroun (Upc) se réunira. Plusieurs membres du comité de gestion provisoire mis en place en juillet 2013 sous le regard du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd) confirment la nouvelle. L’assemblée était attendue. Le seul hic, selon l’administration, consistait en l’exigence de l’approbation de « tous les membres du comité provisoire inclusif ».

Le congrès de l’Upc de juin 2014, tous l’ont effectivement approuvé sauf un. Pierre Sende, Basile Louka, Bernard Ouandji et François Zogning font face à Robert Bapooh Lipot qui dénonce des menées illégales mais surtout illégitimes, de son point de vue. Le match à quatre contre un qui se joue désormais met en exergue l’action des cinq membres survivants (après le décès d’Adolphe Papy Doumbè en janvier dernier) du consensus du Minatd de juillet 2013.

A la différence notable que François Zogning, élu président au congrès qui a porté M. Bapooh Lipot au secrétariat général de l’une des multiples directions produites par l’Upc en 2012, est de l’autre bord ; où se trouvent tous les autres leaders. L’autre altérité est la réserve exprimée par Bernard Ouandji. « J’ai approuvé la convocation pour ne pas être accusé d’entraver l’unité. Il n’est pas normal qu’à deux jours de la rencontre, nous ne connaissons ni le comité d’organisation, ni le règlement particulier du congrès et encore moins les règles électorales », souligne-t-il.

Moins conciliante, la voix clairement discordante de Robert Bapooh Lipot dans ce concert unitaire pense être celle du bon sens et des aspirations des militants de l’Upc jusque dans la branche dite des « fidèles », étrangère au processus. « L’administration appelle à une démarche inclusive. Il s’agit de tenir compte des décisions communes et des aspirations de la base et pas seulement des désirs des cinq dirigeants », clame-t-il. Le consensus établi en janvier au sujet de la convocation du congrès, rappelle-t-il, imposait une réorganisation du parti à la base en vue d’y susciter des congressistes délégués. Une évaluation au bout de six mois devait suivre de telle sorte qu’un comité directeur convoque alors la réunion générale de ce week-end. C’est bien le comité directeur qui a convoqué le congrès, rétorque M. Zogning.