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Dossier de la Rédaction

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Drogues : la côte d’alerte

Les faits divers relatés par les médias  mettant en scène les  actes criminels d’individus sous l’emprise de la drogue se multiplient de manière exponentielle, ces dernières semaines. Plusieurs milieux sociaux sont concernés, comme le montre, sans prétention à l’exhaustivité, la brève évocation de certains cas. Maroua a été le théâtre dramatique de l’un des plus récents, où un jeune homme de 17 ans a été poignardé par son ami sous l’influence nocive du tramol, jusqu’à ce que mort s’en suive. Un autre fait divers vient de défrayer la chronique à Edéa, chef-lieu du département de la Sanaga-Maritime.  Selon  un de nos correspondants, un homme en tenue  a fait passer de vie à trépas un de ses collègues, alors qu’il était sous l’effet de la drogue. Les établissements scolaires, parfois les plus réputés dans la qualité de l’éducation dispensée, ne sont pas épargnés. L’on a encore en mémoire le cas du collège de la Retraite à Yaoundé. Les autorités de cet établissement scolaire ont décidé de mettre à la porte  17 élèves  convaincus de consommation de drogues de diverses natures. Certains agriculteurs  en font leur culture de prédilection, au regard des revenus financiers substantiels qu’elles procurent ,et ce malgré l’interdiction légale. Les autorités administratives viennent de détruire deux hectares de chanvre indien dans une localité de la région de l’Ouest. Si l’on s’en tient aux déclarations du paysan mis en cause, il ne semble pas prêt à abandonner cette culture. Un autre hectare a été détruit récemment dans la région du Sud. . Il ne s’agit-là que de quelques illustrations artisanales sur un phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur. Il faut y ajouter les graves conséquences, sur les plans de la santé ainsi que de la sécurité des personnes et des biens, de la consommation répandue des boissons alcoolisées vendues dans des sachets en plastique ou celles  de fabrication locale selon des procédés de distillation propres à telle ou telle partie du pays.

La lutte contre les drogues est pourtant l’un des chevaux de bataille des autorités administratives. Celles-ci y consacrent régulièrement des discours de sensibilisation lors de leurs descentes sur le terrain, voire des actions répressives à l’instar de la destruction des champs de chanvre indien. Dans le cadre de leur travail, les  autorités policières et douanières , en relation avec leurs homologues des autres pays ainsi que des organisations internationales y afférentes, mènent une lutte assidue contre la détention, la circulation, la vente , la consommation de toutes sortes de drogues. Mais cela suffit-il pour enrayer le phénomène ? Il serait irréaliste de répondre par l’affirmative,  compte tenu des observations relevées non seulement par les autorités évoquées elles-mêmes, mais aussi par les responsables de la santé publique , voire par les autorités religieuses.

Les  responsables de la santé publique consacrent effectivement une semaine annuelle à la lutte contre la drogue , en relation avec les institutions internationales compétentes. Des communiqués de sensibilisation de la population sur les méfaits de la drogue sont régulièrement publiés. Il n’est pas évident que le rythme de consommation ait pour autant diminué. S’agissant surtout de la consommation locale, notamment en milieu jeune, les évêques du Cameroun, dans le cadre de la conférence épiscopale nationale ont déjà eu, à maintes reprises, à dénoncer les graves conséquences de la consommation des alcools  vendus dans des sachets en plastique sur la santé physique et morale, voire mentale. Sans se voiler les yeux sur les ramifications économiques de ces industries de l’alcool, il y a lieu sans doute d’y regarder de plus près. La cote d’alerte est dépassée.

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