En plus du MA60, la Chine prépare deux jokers pour le poker de la concurrence des airs.
ARJ21. C’est le nom de baptême donné à un avion dont le prototype, prêt à décoller, se trouve dans les hangars de la Commercial Aircraft corporation of China (Comac), à Shanghai. Le chiffre 21 qui fait corps dans ce patronyme correspond au 21e siècle. C’est que la Chine ne cache pas ses ambitions en la matière. L’avion, on le sait a été l’une des grandes inventions du 20e siècle. Le top de l’invention étant les avions à réacteurs communément utilisés dans le transport aérien aujourd’hui. Avec le ARJ21, mais aussi le C919 et déjà le MA 60, L’empire du Milieu apporte un plus dans la technologie aéronautique présente. Pour ses tests, l’ARJ21 a volé au Canada où l’hiver est particulièrement rude et dans d’autres coins de la planète où les conditions atmosphériques sont extrêmes, explique Zang Zengguo, chef du département Communication de la Comac.
Une cinquantaine de places pour le MA 60, Un maximum de 90 pour l’ARJ21, et de 190 pour le C919. Voilà trois avions de troisième génération sur lesquels la Chine compte entrer dans le marché de l’aéronautique, en challengeur sérieux, selon le vice président AVIC International, Xu Bo, des Etats Unis et leur Boeing et l’Europe et ses Airbus. Etant entendu que le MA 60 est déjà en exploitation, le ARJ21 en phase terminale de certification. Les premières des 232 commandes déjà faites devront être livrées dès la fin de l’année, selon Zang Zengguo, à la compagnie chinoise de navigation aérienne, Chungong Airlines. Le C919 demeure quant à lui en période d’essais.
Ce qui fait la force de la Chine en la matière, explique Charles Dongue, vieux routier des airs, en stage de remise à niveau à Xi’An pour le pilotage des MA60, c’est qu’ils sont allés auprès des Américains prendre les standards de l’aéronautique internationale et se sont mis à rechercher tout ce qu’on peut y améliorer».
La recherche, nœud de l’industrie. Et avec elle, la formation. En Chine, elle est étroitement liée à la pratique. Ce n’est sans doute pas par hasard que l’Université de l’Aviation civile de Chine est construite aux abords de l’aéroport de Tianjin. Ses laboratoires sont équipés en pièces d’avions d’origine et matériels aéronautiques dont bon nombre sont fabriqués par les étudiants. A l’instar des capteurs radio permettant de suivre les communications entre les pilotes et la tour de contrôle de l’aéroport de Tianjin ou les équipements radars indiquant les coordonnées des avions en vol.
