Joseph Beti Assomo a récemment rassuré les commerçants sur la livraison rapide de l’espace marchand.

« Quatre années pour reconstruire les parties du marché qui ont brulé ? C’est trop ». Pour certains commerçants du Marché central, l’attente pour réintégrer leurs boutiques a trop duré, depuis l’incendie de 2009.

En tournée dans l’arrondissement de Douala 2, le gouverneur s’est rendu sur le chantier de réhabilitation des parties sinistrées de l’espace marchand. « Les travaux n’avancent pas. Quand les entrepreneurs ont su que vous arriviez, ils ont recommencé à élever des murs. En plus, on a l’impression que les boutiques sont en train d’être réduites », déclare un commerçant au gouverneur.

Face à l’inquiétude, la suspicion et même des tensions, Joseph Beti Assomo a voulu rassurer. « Le chantier a piétiné. Il vient d’être relancé. Il ne va plus s’arrêter. Les travaux doivent aller à leur terme. Je remercie les commerçants pour leur patience, même si certains sont à bout », déclare le gouverneur. Du côté de l’entreprise en charge du chantier, on évoque des difficultés surtout administratives, notamment pour le règlement des décomptes pour expliquer ce retard. L’on apprend cependant que depuis peu, les choses bougent. « Nous avons refait la toiture et sommes en train de refaire l’étanchéité et les boutiques consumées. Après nous allons recloisonner toutes les boutiques », confie un ingénieur. Le chantier pourrait être livré dans les prochains mois. Rien d’officiel cependant.

Douala 2 compte environ une quinzaine de marchés formels et informels, selon le maire Denise Fampou. Ce qui fait que cette circonscription constitue un grand tissu commercial du Wouri. Mais la municipalité peine encore à percevoir les taxes dans certains marchés spontanés rétrocédés par la Cud, du fait de l’incivisme de certains contribuables et de certains concessionnaires qui continuent à y faire la loi.

D’une superficie de 2000 ha pour 700.000 habitants, la commune est notamment pénalisée par le chômage des jeunes, source de délinquance. A tous, le gouverneur du Littoral a prêché la préservation de la paix sociale.