C’est l’une des principales décisions issues du cadre légal adopté jeudi à Yaoundé.
Les mandataires de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de la Commission du golfe de Guinée (CGG) ont signé jeudi à Yaoundé la mouture des documents fondamentaux du Centre inter-régional de coordination (CIC) de sûreté et de sécurité maritimes dans le golfe de Guinée qui sera inauguré le 11 juillet prochain. Il s’agit du projet de protocole additionnel au mémorandum de Yaoundé portant sur l’organisation et le fonctionnement du CIC et une proposition de règlement intérieur de la réunion annuelle des hauts responsables de cet organisme.
Ainsi se matérialise l’élément visible de la mise en œuvre de la stratégie régionale contre l’insécurité au large de cette région, suivant le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de juin 2013. Un an après, les acteurs de ce processus ont noté avec satisfaction la célérité qui le caractérise dans ses divers aspects. La volonté politique qui donne naissance au CIC s’est aussi manifestée par la décision de mettre à la charge de la commission de la CEDEAO, la désignation d’un directeur exécutif dans un délai d’une semaine. L’équipe qu’il coordonnera est plus ou moins connue, la répartition des principaux postes ayant été faite entre la CEEAC, la CGG et la CEDEAO.
L’ensemble du travail d’encadrement juridique du CIC s’achève donc après trois réunions d’experts tenues à Yaoundé au cours des deux derniers mois. La détermination et l’engagement de qualité des cadres qui y ont participé ont été salués par le ministre délégué à la présidence, chargé de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o. Il a souhaité que l’équipe qui va animer le CIC ait à l’esprit une recommandation du président Paul Biya à ce sujet. Il s’agit d’avoir une longueur d’avance, pour que les pouvoirs publics ne soient « plus jamais surpris par l’ingéniosité des pirates ou des preneurs d’otages ».
Il incombera notamment à l’exécutif du CIC de préparer une feuille de route pour les six mois à venir, de finaliser le projet d’accord de siège, de suggérer des plans de financement et de communication… Toutes tâches pour lesquelles les représentants des partenaires internationaux (singulièrement la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis) ont promis leurs concours.
