Un accord de partenariat signé jeudi à Yaoundé avec l’ONG Smile Train, pour des prises en charge gratuite.

Le bonheur de Madame Chantal Biya, à en croire Jean Stéphane Biatcha, secrétaire exécutif de Synergies africaines, « est de donner le sourire aux familles. Aujourd’hui, la première dame camerounaise pense spécifiquement aux mères, ayant donné la vie à un enfant avec le bec-de-lièvre », scientifiquement appelés fente labiale et palatine. Une bienveillante pensée qui s’est formalisée jeudi à Yaoundé, avec la signature d’un accord de partenariat entre Synergies africaines, dont Chantal Biya est présidente fondatrice, et Smile Train, une Ong américaine basée à New York. Ce partenariat, explique Jean Stéphane Biatcha, porte sur trois axes majeurs : l’extension à l’échelle continentale des campagnes de réparation gratuite des cas de bec-de-lièvre ; le transfert de compétences aux personnels de santé africains afin qu’ils puissent prendre en charge les victimes en dehors des campagnes de réparation et enfin, l’amélioration des plateaux techniques des hôpitaux qui accueillent ces campagnes de réparation facile.

L’accord de partenariat ainsi signé hier a été formalisé côté Synergies africaines par son secrétaire exécutif et côté Smile Train par le Dr Gitahi Evanson Githinji, vice-président pour l’Afrique. Occasion pour ce dernier d’expliquer que son Ong est à l’avant-garde du combat contre les fentes labiales et palatines depuis 15 ans. En collaboration avec diverses associations partenaires techniques, elle a redonné le sourire à 56.000 enfants à travers le monde. Spécifiquement au Cameroun, plus de 500 enfants ont déjà été opérés par cette organisation. Et ce, grâce aux campagnes gratuites de reconstruction faciale organisées depuis 2012 avec Synergies africaines. La prochaine campagne aura d’ailleurs lieu à l’Hôpital régional de Maroua, du 9 au 13 juin prochain.

Les fentes labiales et palatines sont des malformations congénitales courantes. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), chaque année en Afrique, 19.000 enfants dont environ 700 au Cameroun, naissent avec cette malformation dont les causes exactes ne sont pas encore bien connues. Cependant, les experts estiment que la génétique, notamment la consanguinité, le tabac, l’alcool et la malnutrition pourraient y jouer un rôle. Les spécialistes affirment aussi que le mal est beaucoup plus visible en Afrique que dans les autres continents, simplement parce qu’ailleurs, les enfants atteints sont diagnostiqués dès la naissance et opérés avant leur sortie d’hôpital. Selon le Dr Gitahi Evanson Githinji, le Cameroun a pris une belle avance dans le combat contre le bec-de-lièvre. Il engage Synergies africaines à créer des centres d’enregistrement des patients et maximaliser la sensibilisation sur les campagnes de reconstruction, gratuites !