Le président du Sénat a présidé un meeting couru à cet effet vendredi à Bafoussam.
Les élites de la région de l’Ouest, sans distinction de chapelle politique ou religieuse, soutenues par celles du Nord-Ouest dont l’ancien PM Simon Achidi Achu, se sont joints au chef de l’Etat pour déclarer la guerre à la secte islamiste Boko Haram vendredi dernier à Bafoussam.
Le grand meeting organisé à l’esplanade de l’hôtel de ville de Bafoussam, présidé par le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, s’est voulu porteur d’un message de paix, de soutien et d’encouragement aux mesures prises par le chef de l’Etat pour bouter hors du territoire camerounais ce mouvement qui menace la sécurité des populations. Le ministre Mefiro Oumarou a développé le thème de la rencontre « sécurité et développement » en attirant l’attention sur la dynamique de croissance qui pourrait être freinée au cas où le Cameroun prête le flanc à la montée de Boko Haram.
Le sultan, roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, s’exprimant au nom des chefs traditionnels, dit ne pas se reconnaître en tant que musulman dans ce mouvement qui ne respecte pas les préceptes de l’islam. Pour lui, « quand on a à faire à un ennemi invisible, seuls les renseignements peuvent mettre un terme à ce genre de situation. » Le sénateur Pierre Flambeau Ngayap, s’exprimant au nom de l’Undp, demande que les populations entrent en action au même moment que la force militaire compte tenu de la nature de l’adversaire. La déclaration des parlementaires, lue par le vice président du Sénat, Paul Tchatchouang, militant du SDF, rappelle que le Cameroun vit l’un des moments les plus tumultueux de son histoire. Et pour cela, « nous devons dénoncer, condamner et combattre ces actes de déstabilisation. »
Le Sg du Comité central du Rdpc, Jean Nkuete, lui, se souvient que l’Ouest a « énormément souffert par le passé entre 1958 et 1966 et n’est plus prête à se laisser tromper en glissant sur la même peau de banane pour la deuxième fois consécutive ».
Il préconise de constituer des comités de vigilance et d’autodéfense, de renforcer la collaboration avec les autorités administratives, d’accroître l’action contre le chanvre indien « dont la consommation tue le mental des jeunes dans les campagnes et les rend disponibles à des aventures dangereuses et incontrôlées »… Marcel Niat Njifenji, initiateur du meeting, lui, recommande de soutenir le chef de l’Etat dans sa croisade contre le terrorisme. « Depuis son accession à la magistrature suprême, le chef de l’Etat n’a jamais ménagé d’efforts pour faire du Cameroun un pays de paix et de stabilité. Nous devons tous soutenir ses initiatives pour permettre à notre pays de poursuivre résolument sa quête du développement économique et social. » Une motion de soutien a été lue à l’issue du meeting qui a duré près de 3h.
