Le Premier ministre, a remis le fanion à l’entraîneur-sélectionneur national à l’issue de la rencontre amicale remportée par les Lions (1-0) a Mfandena samedi.
Les Lions ont réalisé une petite victoire contre la Moldavie (1-0, ndlr but de Edgar Salli à la 28e mn), samedi à Yaoundé. Dernier test du staff technique des Lions, à quatre jours de l’entrée des Lions en lice dans le Mondial face au Mexique.
Cinq jours après le nul contre l’Allemagne, les Lions ont décidé de communier avec le public au cours d’une rencontre amicale. Ils répondent ainsi au souhait des supporters qui voulaient les voir quitter le pays avec une victoire, un beau match et les sourires. Si la victoire et le sourire sont là, quelques doutes persistent sur la qualité et l’efficacité du banc de touche camerounais. La Moldavie (101 mondial), équipe moyenne, n’a pas imposé un rythme de jeu satisfaisant. Et les Lions en face, sont restés timorés à l’exception de quelques-uns.
Avec un onze constitué de remplaçants, le public ne s’est véritablement pas régalé. Le but de Edgar Salli, ancien joueur de Coton Sport de Garoua a apporté beaucoup de chaleur. Son nom est scandé. Il restera le seul sur le trône des buteurs. Certains apprécient le retour d’Aurelien Chedjou, blessé durant le stage et regrettent l’absence de Jean II Makoun, très apprécié de ce côté. Seule ombre au tableau, l’absence de Cédric Djeugoué, défenseur de Coton Sport de Garoua. Le public de Yaoundé et les férus de football local l’ont attendu en vain. Ce 12e joueur a aussi attendu sa nouvelle coqueluche, Eric-Maxim Choupo-Moting. Le nouveau buteur maison des Lions, n’a pas été aligné. L’absence du capitaine sur le banc de touche, sera également remarquée, faisant quelques déçus. Mais, « nous sommes-là pour tous les Lions même si certains ont plus de place dans nos cœurs. Cela nous aurait enchanté de voir Eto’o », confie à CT, Elisabeth Atsama, fan des Lions. Ce dernier, arrivé à la mi-temps de la rencontre, est victime d’une « légère blessure » d’après le sélectionneur. Le Pichichi ne communiera donc pas avec « son » public. On l’a pourtant aperçu à la main courante, alors qu’il dédicaçait un ballon avant de rejoindre rapidement, les vestiaires.
Volker Finke, porte étendard
Il est parti de l’espace « mort » du stade, au rond central en tenant fermement l’emblème du Cameroun, le poussant toujours vers le haut. Le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, représentant personnel du chef de l’Etat, avait pour mission à la fin de la rencontre, de s’acquitter d’une tâche devenue traditionnelle : la remise du fanion à la délégation camerounaise. Le public est là, comme électrisé, reprenant des chants de joie, dignes de célébrations à la camerounaise. En l’absence du capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto’o, Philemon Yang a remis le fanion du Cameroun au sélectionneur, l’Allemand Volker Finke. Une première qui se passe pas de commentaires. Mais pour le staff technique, c’est un honneur. D’ailleurs, ils sont tous prêts à « défendre ce drapeau. Il faut vraiment donner confiance à cette équipe », confiait le sélectionneur au cours d’une conférence de presse d’après-match. Lorsque le fanion est remis au sélectionneur, la tâche est davantage lourde. Cela met un peu plus de pression. « La défense du drapeau ne m’incombe pas à moi tout seul, mais à toute la sélection », expliquait Volker Finke. Après avoir accepté d’endosser la charge de représenter dignement le Cameroun au Mondial, Volker Finke a, le temps de quelques secondes, présenté l’étendard au public. Avec les huit membres de son équipe, le passage de témoin se fera également, comme une approbation de la tâche qui sera la leur au Brésil.
Communion
Pour le mental et le symbole, les Lions sont revenus au Cameroun. Ils ont communié avec le peuple camerounais avant la mission du Brésil. Comme des soldats, ils doivent s’engager dans ce Mondial regroupant 31 autres nations. Et pour le sélectionneur, Volker Finke, sur le plan psychologique, « ce détour était important », voire nécessaire. Loin des rencontres d’exhibition traditionnelles, le sélectionneur a choisi un match amical en guise d’ au revoir. Dans les tribunes, des groupuscules de personnes, venues spécialement soutenir un joueur X ou Y. La famille Choupo, avec en tête de file Choupo père, dans des maillots estampillés « Choupo-Moting » et son n° 13, se faisait bien distinguée parmi la masse. Si le manager de père de l’attaquant ira au Brésil c’est le moment pour les autres membres de la famille d’accompagner le buteur des Lions.
Pour cette rencontre, 35 540 personnes étaient attendues dans la cuvette de Mfandena. Si le directeur des stades, Désiré Ateba ne disposait pas encore de chiffres jusqu’au moment où nous mettions sous presse hier, un peu plus de 20 000 personnes étaient présentes à Mfandena samedi dernier. Le coin chaud du stade, « le Shaba », a répondu présent. La chaleur, l’énergie, la voix, ils savent en donner. Aurelien Chedjou, Edgar Salli, Nicolas Nkoulou, Joël Matip, Vincent Aboubakar ont pu l’apprécier quand leurs noms étaient scandés. Ce détour à Yaoundé était important pour plus d’une raison. Maintenant, à nous le Brésil.
