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Dossier de la Rédaction

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Libye : comment restaurer la paix ?

 Les jours se suivent et se ressemblent pour la Libye. Trois ans après la chute et la mort de Khadafi, le pays peine toujours à sortir du chaos. La révolte de 2011 avait pourtant fait naître de grands espoirs de liberté et de prospérité au sein de la population. Mais trois ans après, on n’est loin du compte. Le pays est loin d’avoir recouvré la liberté tant souhaitée. La prospérité est également loin d’être au rendez-vous. Davantage, la relative stabilité d’antan, s’est évaporée. La Libye est aujourd’hui un pays sous tension permanente. Aux milices entêtées sur fond de velléités sécessionnistes qui font la pluie et le beau temps dans les diverses régions du pays, s’est ajoutée au cours des dernières semaines, une mutinerie anti-islamiste menée à l’Est par un général à la retraite. Le général Khalifa Haftar remet même en cause la légitimité du pouvoir en place à Tripoli dirigé d’après lui, par des islamistes.

Mais les problèmes de la Libye ne sont pas tous inhérents à l’action des milices. La classe politique qui a émergé au lendemain de la chute de Khadafi peine elle aussi à imprimer sa marque. A moult reprises, les institutions du pays ont été paralysées par des querelles de chapelles, qui, associées à la violence et l’insécurité ambiantes, n’augurent rien de bon.  Ainsi, pendant quelques semaines, la Libye a fonctionné dans un climat de grande confusion, avec deux gouvernements. D’une part celui d’Ahmed Miitig, élu le mois dernier et soutenu par les islamistes, d’autre part  celui dirigé par Abdallah Al -Teni, qui, de son côté, refuse de céder le pouvoir. La Cour Suprême a dû se prononcer sur le vote du mois de mai pour clarifier la situation. Mais dans les faits la confusion persiste. Cette confusion est entretenue par des personnes politiques influentes qui apportent leur soutien…au général Haftar. C’est le cas de l’ancien Premier ministre, Ali Zeidan. Depuis son départ forcé de Libye, il voyage  beaucoup. Il va ainsi de capitale en capitale pour tenter de convaincre ses hôtes d'intervenir en Libye et de soutenir le général Khalifa Haftar. Ce militaire dissident bénéficie également du soutien de Mahmoud Jibril, aujourd’hui résident aux Emirats Arabe Unis. L’ancien chef du comité exécutif du Conseil national de transition a ainsi annoncé officiellement son soutien à l’opération « Dignité » du général Haftar.

Le flou et les tensions qui persistent dans le pays doivent –ils dès lors étouffer tout espoir de paix ? Le pouvoir central de Tripoli est-il encore crédible ? Ces questions se posent de plus en plus avec acuité. Pour la première, d’après de nombreux observateurs, rien n’est perdu. Certes, le contexte général est à la militarisation des esprits, avec de multiples  ingérences étrangères qui poussent tacitement les parties à la radicalisation. Dans ces conditions, la marge de manœuvre des partisans du dialogue et de la négociation est tenue. Mais il ne faut pas baisser les bras. Pour sa part, le pouvoir central de Tripoli malgré les tiraillements et les attaques dont il est permanemment l’objet, essaye de préserver le pays de la guerre civile. À ce propos, en pleine confusion au sommet de l’exécutif, les observateurs ont salué l’attitude des deux Premiers ministres libyens qui ont veillé -jusqu’à présent- à éviter les affrontements entre les milices qui les soutiennent chacun. Du reste, la stabilité du pays passe par la prise en compte par les différents acteurs politiques et militaires de l’intérêt commun. Les ambitions personnelles et la défense des intérêts des clans ne pourront que prolonger indéfiniment la situation de quasi chaos que connaît la Libye.

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