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Dossier de la Rédaction

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Près de 300 camions parqués Garoua-Boulaï

Les chauffeurs du corridor Douala-Bangui observent l’arrêt de travail, suite à l’assassinat de leur collègue le 5 juin 2014, en territoire centrafricain.

La ville de Garoua-Boulaï, chef-lieu de l’arrondissement éponyme, situé à 250 km de Bertoua, est, à nouveau, paralysée, suite au mouvement d’humeur qu’observent les chauffeurs des camions chargés des marchandises, en direction de Bangui, capitale de la République centrafricaine (RCA) en proie à l’insécurité depuis le 24 mars 2013. Au total 278 véhicules, tous de gros porteurs, qui font la ligne du corridor Douala-Bangui, sont stationnés dans des lieux publics, depuis le 5 juin, date de l’assassinat du chauffeur Adamou Alhadji, tué dans la localité de Balembé, en territoire centrafricain. « Ce sont des éléments de l’Anti-Balaka qui ont perpétrés cet acte crapuleux, lorsque le camion de notre camarade Adamou s’apprêtait à livrer des marchandises à Bangui. C’est le cinquième chauffeur que nous perdons dans ces circonstances depuis le début de l’année 2014. Nous ne pouvons plus continuer à travailler dans ces conditions. C’est pour cela que nous avons arrêté le travail pour attirer l’attention des autorités de notre pays, de la RCA, afin que les ministres en charge des transports se concertent et trouvent une solution », explique Ibrahima Yaya, président national du Syndicat des chauffeurs professionnels du Transport du Cameroun.

Pour l’heure, le spectacle est désolant dans cette ville frontalière où des camions sont garés de manière anarchique à la place des fêtes, à l’esplanade de la sous-préfecture, au niveau du pont bascule, à l’entrée de la ville, au stade municipal… Bref, les espaces inoccupés sont littéralement envahis par ces gros porteurs. Réduisant du coup, les activités et les mouvements des personnes et des biens dans cette ville, essentiellement commerçante. Les pertes sont considérables de part et d’autre de la frontière. Quand on ajoute à cela l’arrivée continuelle des demandeurs d’asile en provenance de la RCA, la pression alimentaire et sécuritaire est à son comble à Garoua-Boulaï. Les autorités administratives approchées ont précisé qu’une réunion de concertation avec les camionneurs est prévue ce jour à la sous-préfecture, pour décanter la situation. « Le problème n’est pas du côté camerounais où les conditions de travail sont excellentes. Mais c’est du côté de la RCA que l’insécurité perdure. Nous avions été la cible des attaques en janvier, en mars, puis maintenant, trop, c’est trop », se lamente Ibrahima Yaya. Tous les espoirs sont tournés vers le sous-préfet Viang Mekala, déterminé à convaincre sa hiérarchie à convier à la table de concertation les autorités compétentes de deux pays.

 


 

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