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Dossier de la Rédaction

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Emballages plastiques « biodégradables »: les consommateurs payent le prix

 Dans les grandes surfaces et les boulangeries à Yaoundé, le client supporte la facture.

A la boulangerie Acropole à Yaoundé, une affiche en grand format en plastique jaune accueille les clients : sachets plastiques recyclables : épaisseur : 50 microns, prix : 150 F.  Ici, seuls les clients qui acceptent de payer le prix se font emballer leurs pains dans ce type de sacs plastiques. Aucune information ne filtre auprès du personnel sur le nouveau concept. Au supermarché Casino, les plastiques biodégradables sont vendus à 100 F au rayon consacré à la boulangerie. « Nous ne forçons pas les clients à les acheter, parce que nous emballons leurs produits dans du papier qu’on agrafe. Lorsque celui-ci n’est pas disponible, nous utilisons le papier en aluminium », explique-t-on. Dans cet espace commercial, le sac en tissu aux couleurs de la structure est commercialisé à 1000 F. « Sur un prospectus qu’on remet aux clients, on peut lire : « Sensible à la protection de l’environnement, le groupe Casino soutient cette initiative du ministère et ne distribuera plus de sacs plastiques jetables lors de votre passage en caisse. Il met désormais à votre disposition des sacs réutilisables. Le premier sac sera acheté par le client ; votre supermarché Casino s’engage à remplacer gratuitement ce sac une fois qu’il sera usé ». « L’initiative est louable, mais les prix restent élevés pour certains Camerounais. Il faudrait que le gouvernement essaye d’étudier ce problème », lance une cliente.

Dans les boutiques de quartier comme dans celles de certaines stations-service, la situation est identique. « On nous a proposé un paquet de 25 petits sachets d’emballages biodégradables à 950 F au quartier briqueterie. J’ai refusé parce que s’il faut emballer un pain de 50 F dans un plastique de 30 F, ce n’est pas la peine de faire dépenser les deux parties. En plus de cela, on nous a fait comprendre qu’on ne fabrique pas encore les sachets biodégradable au Cameroun », confie Mamadou. « Les plastiques sont chers. Figurez-vous que les anciens paquets qui coûtaient 300 F se vendent maintenant en cachette à 1000 F », ajoute une commerçante au marché 8e de Yaoundé. « C’est devenu un vrai business pour les commerçants. Quand vous arrivez dans un espace commercial, deux options vous sont proposées : soit on emballe dans du papier gratuitement, ou alors vous payez entre 50 et 1000 F pour un emballage soi-disant biodégradable ou en tissu. Pourtant, cela devrait être gratuit », ajoute Salomé F.

 Si chez certains clients, l’initiative est louable dans la mesure où le sac peut être réutilisé, chez d’autres, le prix reste élevé. « Nous n’avons pas tous les mêmes moyens. En ajoutant ne serait-ce 50 F pour l’emballage, c’est trop, », conclut une cliente.

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