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Dossier de la Rédaction

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Pédophilie, parents à l’écoute

Thème choisi pour la 5e édition du concept « Préservons nos enfants » à Douala.

Le 12 juin prochain sur les planches de l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala, une quarantaine d’enfants vont s’exprimer à travers les arts plastiques et des sketchs sur le thème « Parents, écoutons nos enfants ». A l’occasion de la 5e édition du concept porté par l’association La Colombe : « Préservons nos enfants ». Association nationale de lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants. Dans un contexte où, selon Blanche Ongmessom, présidente de La Colombe, « le phénomène est en pleine croissance au Cameroun ». Dires qu’elle appuie sur les résultats d’une enquête menée au Tribunal de grande instance de Douala. Ces violences ont représenté 9, 81% des affaires criminelles en 2012, et 9, 98% en 2013. Avec en 2014, un chiffre de 9,71% enregistré pour les quatre premiers mois.

Et lors de la conférence de lancement le 5 juin dernier dans la capitale économique, Blanche Ongmessom est revenue sur le choix du thème : « L’enfant nous parle de plusieurs manières. Et le plus souvent, on rejette sa parole. Il est capital de l’écouter, même si son histoire n’est pas vraie. On pourra vérifier par la suite ». Dans le même sens, le Dr Erero Njiengwe, psychothérapeute, dans un exposé sur l’abus sexuel et ses répercussions mentales sur le mineur, explique : « La famille va souvent essayer de cacher le drame, par honte, par crainte du qu’en-dira-t-on… La conspiration du silence est une double agression ».

Le psychologue physicien revient aussi sur un fait également observé par l’association La Colombe lors d’enquêtes menées l’année dernière : des enfants qui sont bourreaux sexuels d’autres enfants. Il cite entre autres le cas de ce garçon de 11 ans qui avait obligé un autre de 5 ans à lui faire une fellation. Des exemples à la suite desquels Me Anne-Marie Diboundje Njocke de l’Association camerounaise des femmes juristes (Acafej) a souligné certaines insuffisances qui freinent la lutte et donné quelques indications à suivre : des médecins qui ne sont pas formés sur ces cas-là, le manque de données, les affaires qui doivent effectivement être portées au tribunal, la patience à avoir dans ce genre de cas. « C’est un combat sur le long terme », a-t-elle conclu.

Rendez-vous donc jeudi à l’Ifc de Douala. Les enfants, encadrés par Oncle Otsama, sont d’ailleurs en pleine création thérapeutique à la Maison des jeunes et des cultures de New Bell. Afin de venir témoigner au mieux de la gravité du phénomène car, comme le dit Blanche Ongmessom : « Le viol n’est pas un fait divers, c’est un problème de société qu’il faut prendre au sérieux ».



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