Le gouverneur prescrit la fermeture des bars perturbant le voisinage aux heures indues.

C’est par Douala III que le gouverneur du Littoral, Joseph Beti Assomo, a clôturé sa tournée économique dans le Wouri et dans la région. Une tournée entamée le 14 avril 2014 et qui l’a conduit dans tous les départements et arrondissements du Littoral. A Douala III, arrondissement de plus de 840.000 habitants répartis dans 87 quartiers dont certains ont une réputation « sulfureuse » (Ndokoti, Village, Axe lourd, etc.), le maire Théophile Kwapnang a évoqué les difficultés de gestion d’une population aussi grande.

Il s’agit notamment du désordre urbain, caractérisé par les embouteillages, les occupations illégales de la chaussée, les constructions anarchiques ; de l’absence de panneaux pour la signalisation routière ; de l’insalubrité (drains bouchés causant des inondations) ; des litiges fonciers ; de l’incivisme fiscal des quelque 90 entreprises et unités de production occupant la zone industrielle, ainsi que les nombreuses Pme et acteurs du secteur informel. Une situation qui, pour les autorités municipales, pourrait laisser penser que « Douala III est abandonnée ».

Pour le gouverneur, il n’en est rien, Douala III occupe une grande importance sur l’échiquier administratif de la région. Au sujet des formes de désordre et d’incivisme qui font la triste réputation de l’arrondissement, Joseph Beti Assomo a prescrit que les requêtes des riverains des divers lieux bruyants (églises, bars) soient traitées. S’il ne remet pas en cause la liberté de culte, le gouverneur insiste sur le droit au repos des riverains, souvent harassés par une journée de travail éprouvante. De même, les débits de boissons devront désormais respecter les heures de fermeture et insonoriser leurs établissements s’ils veulent jouer de la musique aux heures tardives, sous peine de fermeture. « Il n’est pas question de laisser l’anarchie s’installer », déclare Joseph Beti Assomo.